L'avantage des cd Frémeaux c'est que tu as toute l'oeuvre de Django, absolument toutes les traces de lui en studio. La bible, à écouter obligatoirement et par ordre chronologique si possible.
Malheureusement ce n'est pas "pitché" : si tu écoutes "Minor Swing" c'est pas forcémet au la 440 et "swing 42" qui doit être en Do n'est peut-être pas hyper juste (ce sont des exemples). Bref quand tu bosses avec çà faut ré-accorder ta guitare en permanence mais le travail de titan effectué par Daniel Nevers force le respect et la gratitude. Quand je me suis mis à Django; cette intégrale n'était pas encore au 10e volume et c'était tellement excitant d'attendre le prochain ! Il y en avait un ou deux par an en gros c'est çà (je m'adresse aux vieux croûtons) ?
En 2003 j'ai fait pour Universal le coffret 3cd "Retrospective Django Reinhardt 1934/53" et on est repartis carrément des 78 tours d'origine ( les disques sortis à l'époque de Django, comme beaucoup de titres chez Frémeaux, eux il sont même eu des mères metal pour tout ce qui est EMI !) avec le moins de correctons possibles pour ne pas perdre d"information sonores" car plus tu corriges ou gommes les bruits parasites, plus tu perd de nuances : extrême aigus, basses, définition du son, son de la pièce etc... On a tout repîtché derrière car Django avait, selon de nombreux témoignages, l'oreille absolue donc les écarts de diapason trop importants n'avaient pas lieu d'être. Sauf erreur cela n'avait jamais été fait avant pour du Django. C'est l'avantage d'être guitariste de pouvoir penser à çà mais cette problématique du pitch ressort souvent comme avec "Kind of Blue" ou plus récemment les enregistrements de Robert Johnson que le pitchage éclaire d'un jour nouveau.
Sinon Dreyfus avait fait une série de compiles des plus grands jazzmen (Django y compris) dans les années 2000 avec un son "révolutionnaire" : bien nettoyé, des bonnes sources ok... mais en fait il avait triché en faisant de la fausse stéréo (tu joues la même piste sur le canal droit que sur le gauche mais en décalant imperceptiblement)
L'intérêt du coffret de Samy, outre la promesse du son, c'est que ce sera le premier à regrouper uniquement l'ensemble des enregistrements de Django avec le Quintette du Hot Club de France, version tout cordes. C'est la base de ce qu'on appelle aujourd'hui le jazz manouche qui est, pour beaucoup d'entre nous, la reproduction et le prolongement esthétique de ces enregistrements.
Et puis l'autre intérêt majeur ce sera les relevés accompagnant le coffret !!
Pour moi le meilleur son est en effet sur les séances 1947 que tu cites, Samy : "Si tu Savais, "Ol'man River" etc...cet bien sûr How High The Moon et le Blues Mineur 47 en big band. On entend le bois de la touche pendant les vibratos du maître

"[i]Je n'aime pas les animaux préhistoriques partouzeurs de droite... mélanger comme çà sexe et politique.. c'est dégueulasse[/i]"
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