Moi je dirais que dans le jazz trad il y a comme tu dis plus de risque, de spontaneité et moins d'erreur !
Mais rares sont les gars qui donnent envie d'écouter leur chorus !!!
alors qu'en manouche c'est l'inverse, ils prennent moins de risque mais ont l'assurance d'être écouté parce qu'ils font comme le gars d'à côté.
J'ai bon ou je ?....
FelipeM a écrit:C'est ce que j'aime en fait chez les Doigts de l'homme. Ils proposent un "produit fini". Un projet musical. C'est un concert, pas une espèce de séance de muscu publique.
barthelemy a écrit:FelipeM a écrit:C'est ce que j'aime en fait chez les Doigts de l'homme. Ils proposent un "produit fini". Un projet musical. C'est un concert, pas une espèce de séance de muscu publique.
Mais c'est de la musique écrite, pas de la musique improvisée. Je ne suis pas sûr que cela soit valide d'opposer un "projet musical" (écrit) et une séance de "muscu publique" (improvisée). Les problèmes musicaux ne sont pas les mêmes dans les deux cas.
Pour ma part, je pense qu'il est plus difficile d'improviser vraiment en manouche, pour la raison simple que l'accompagnement est statique, ou quasiment. Les 4 temps sont marqués tout le long (au passage le dogme de la pompe rend bien difficile l'utilisation de mesures autre que 3 et 4 temps, qui existent pourtant depuis le début du XXe dans la musique écrite, et plusieurs décennies dans le jazz), et surtout la liberté de l'accompagnateur est bridée dans le cadre de la grille. Il n'y a pas (la plupart du temps, hein, c'est une caricature) d'improvisation dans l'accompagnement manouche, cela laisse le soliste qui voudrait improviser pour de bon seul à essayer de la faire. Les plus grands des musiques improvisées parlent sans cesse d'interaction, et je pense que la dimension collective de ces musiques est ce qui permet d'ouvrir la porte aux risques de l'improvisation, car cela permet un soutien mutuel.
barthelemy a écrit:FelipeM a écrit:C'est ce que j'aime en fait chez les Doigts de l'homme. Ils proposent un "produit fini". Un projet musical. C'est un concert, pas une espèce de séance de muscu publique.
Mais c'est de la musique écrite, pas de la musique improvisée. Je ne suis pas sûr que cela soit valide d'opposer un "projet musical" (écrit) et une séance de "muscu publique" (improvisée). Les problèmes musicaux ne sont pas les mêmes dans les deux cas.
Pour ma part, je pense qu'il est plus difficile d'improviser vraiment en manouche, pour la raison simple que l'accompagnement est statique, ou quasiment. Les 4 temps sont marqués tout le long (au passage le dogme de la pompe rend bien difficile l'utilisation de mesures autre que 3 et 4 temps, qui existent pourtant depuis le début du XXe dans la musique écrite, et plusieurs décennies dans le jazz), et surtout la liberté de l'accompagnateur est bridée dans le cadre de la grille. Il n'y a pas (la plupart du temps, hein, c'est une caricature) d'improvisation dans l'accompagnement manouche, cela laisse le soliste qui voudrait improviser pour de bon seul à essayer de la faire. Les plus grands des musiques improvisées parlent sans cesse d'interaction, et je pense que la dimension collective de ces musiques est ce qui permet d'ouvrir la porte aux risques de l'improvisation, car cela permet un soutien mutuel.
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