Marrante et interessante cette discussion (où même sarpatoule semble vouloir parler de musique)
Bireli est un must du style (et du jazz en général) et personne ne peut lui enlever ça.
Comme le dit percuso, la vélocité est une garantie d'aisance technique et de capacité d'anticipation.
Ensuite la virtuosité( que je ne confond pas avec la vélocité , vu que je suis pas que un con) ça dépend de ce qu'on et comment on passe " vite", enfilages d' arpèges ou enfilage de belles phrases complexes techniquement ? Un machin qui speed à moitié dit, ou une phrase qui file avec toutes les notes soigneusement dites et interprétées ? Ou une chose tranquille énoncée avec émotion (ce qui n'es pas donné à tout le monde) parce qu'il y a ce qu'est la personne derrière,intimement: son vécu, ce qu'elle a à dire, ses tripes et en face de ça tu peux mettre n'importe quel "cavaleur d' esbroufe" Il restera fade quelque soit son exploit sportif:
C'est en ce sens que la musique reste un art magique.
On a parfois besoin de ces envolées pour être emplis de jolies notes et contraster avec les phases plus dépouillées, respirées, pesées. La vélocité n'est pas un fait "moderne" Django était monstrueux à cet égard (et même Bibi, surdoué parmi les surdoués que j'aime beaucoup est loin d'avoir la clarté de sa diction, personne d'ailleurs) Parker , Wes ou tant de musiciens face auxquels personne n'a
rien inventé: Ils avaient une Enorme
FAIM, les bougres (et ils composaient)
Quand on parle de virtuosité (qui recouvre tant de champs en dehors du tempo en réalité) on va faire son éternel petit tour vers Django... et le silence respectueux se fait > Ambiance, univers, climat, son, joie, douceur entourage fabuleux ; Justesse, intention derrière chaque note à toutes les "vitesses", contraste, accents, volumes, volutes, émotion, vibrato, inscription rythmique impensable du propos, panoplie instrumentale incommensurable, jamais de sur-jeu, de redite, même dans ses plans privilégiés, pas une note égratignée (pas une sur toute son œuvre enregistrée, rien que ça c'est dément), une marge démentielle, un blues, un swing génétiques... Pas de show pour le show, il suffit de le regarder jouer sur le peu d'image vivantes qu'on a de lui pour voir ça (habité, tout simplement) ...Il parle à l'enfant qui est en nous. C'est la pureté musicale au plus prés. Non,
personne aujourd'hui n'approche cette exigence, qu'on se tortille dans tous les sens qu'on voudra et il est impossible de le reléguer dans son simple espace temps > Il pouvait tout absorber et digérer de toutes les époques.
On peut écouter mille fois le même morceau de Django sans jamais subir.
C'est un Phare, La source de ce qui nous passionne, un Pape.