par joel » 03 Déc 2010 04:50
Tu te trompes totalement Alain. Si on appelle une sixte 13ème , c'est à cause de la présence de la 7ème . Dans le jazz "trad" New Orleans et "gipsy", on trouve beaucoup d'accords 6, parce que la sixte remplit la fonction de la 7ème dans l'accord à 4 sons.
Ca donne T 3 5 6
Avec le jazz plus moderne (période swing/big bands) la 7ème s'impose de plus en plus en remplaçant la sixte.
=> T 3 5 7
Ensuite les enrichissements viennent s'ajouter à ça par empilement de tierces. La 9ème, 11ème et 13ème n'ont de sens que par la présence des guides-tons 3ce et 7ème, sinon ce sont des 2de, des 4tes et des 6tes.
A voir à ce sujet les excellentes méthodes de Thierry Vaillot "Impro jazz I et II" chez Henri Lemoine, c'est vraiment la bible en France pour l'harmonie jazz, et expliqué très simplement.
Donc je me répète, mais cet accord C-D-E-G-B sera toujours chiffré CM9 et jamais C7M add2.
Entre un C add2 et un CM9, ce n'est pas du tout la même couleur, parce qu'il n'y a pas la septième. Alors que tu joues un CM9 dans n'importe quel renversement, même en virant par exemple la quinte tu auras cette couleur CM9. Parce que la 9ème sera une vraie 9ème donc ça s'entendra. Un accord C add 2 n'aura pas du tout la même couleur, quelle que soit la hauteur à laquelle tu pose la 2nde, on entendra une seconde. Parce que sans 7ème elle sonnera pas du tout pareil alors que tu peux virer la tonique et la quinte, mettre à la place une 11ème ou une 13ème on entendra clairement une 9ème une 11ème une 13ème parce que la 7ème leur donne un sens.
Evidemment en ajoutant des enrichissements on tombe sur des equivalents ayant les mêmes notes :
CM9 = E-7 si on remplace la tonique par la 9ème pour rester à 4 sons, la basse se chargeant de jouer la tonique , en général,sauf mouvement cohérent de montées/descentesou la basse jouera d'autres notes de l'accord et là ce sera précisé CM9/E par exemple, mais dans le contexte degré I on le chiffrera quand même en C pour simplifier la grille, et permettre une meilleure compréhension harmonique de manière rapide.
Par exemple un bassiste qui te poserait le Mi sur le Ier degré en C à chaque fois, tu as envie de le tuer rapidement, parce que la tonique c'est C bordel, donc si tu répètes Mi sans cesse ça brouille le truc. Mais un Mi en passant joué non pas comme une tonique mais comme une 3ce ça passe tout seul.
Ne me demande pas pourquoi mais j'ai moult fois fait l'expérience que quand un musicien est pas sur la même longueur d'onde que les autres en termes d'accord en général ça finit par s'entendre, par exemple si il pense B-75b à la place de D-6, dès qu'il va développer un truc en général ça risque de coincer en terme d'esprit, ça sonnera pas pareil. Et pourtant c'est les mêmes notes...
Dans le cadre d'arrangements écrits là c'est plus "libre" pour le chiffrage dans la mesure où ce sera toujours joué pareil, donc qu'on chiffre d'une manière où d'une autre ça n'aura pas d'incidence.
Je parle bien évidemment d'harmonie jazz puisqu'en classique le chiffrage n'a rien à voir. Sérieusement Alain je te conseille de te pencher sur tout ça parce que tes posts sont très embrouillés, tu sautes un peu d'un sujet à l'autre . Tu as beaucoup de connaissances mais qui sont mal "classées" dans ta tête je dirais.
En espèrant que ça t'aide.
P;S: Va voir les méthodes dont je t'ai parlé, pour avoir étudié l'harmonie pendant 3 ans avec Vaillot, je peux te dire que ce mec est une mined'or en harmonie, surtout sur la pédagogie il rend tout très simple.
Et dire qu'on fait des gorges chaudes de Django...
David Guetta avec un seul doigt il domine le monde de la musique.