Mitch: J'espère de tout mon coeur qu'un jour je pourrai vous présenter les interviews (bloquées juridiquement à cause d'un ou deux gros cons) que l'on avait faites avec Alain Antonietto et Didier Portal.
J'espère moi aussi qu'un jour tu parviendras à nous montrer ces interviews. Ca te permettra sans doute d'arrêter de penser que ce sont les autres les cons. Tu as tout pour réussir ton doc un jour. Il te manque seulement un peu d'humilité, de sincérité et d'opiniâtreté. Ce n'est pas en enfonçant les autres que l'on se grandit. Et encore moins en répandant des rumeurs. Tu n'es pas le seul à aimer Django et personne ne t'a nommer gardien du temple. Tu distribues tes bons points et tes claques derrière un avatar qui avait la noblesse des princes et la grandeur des génies. Cela te manque encore.
Bien sûr tout le monde ne peut pas aimer ce film. Il est fait pour être vu et écouté par tous et surtout par ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre du manouche et encore moins qui il était.
Ce film n'est qu'une brève interprétation de sa vie. Riche en bouleversements et remises en questions. On peut en faire bien d'autres et je serai ravi, comment tous les amateurs de Jazz, d'en voir de nouveaux, avec un nouveau regard et pourquoi pas de nouvelles images.
Le film de Lefort trouve sa place cette année et je suis heureux qu'il ait également pu se faire, non sans mal. Mais ne compare pas les deux films. Ils ne parlent pas de la même chose ni de la même époque.
Il a été produit par une amie et je serai heureux de voir les deux films dans la même salle un jour. Bientôt peut-être... je m'en occupe.
Mitch, tu n'as pas eu d'émotion. Voilà ce qui manque à tes projets.
Relis les réactions sur ce site, elles ressemblent étrangement à celles que j'ai pu voir de mes yeux les soirs d'avant-première à Paris, à Nice et à Samois.
J'ai fait ce film sans idolâtrie ni fanatisme. J'aime la musique de Django mais j'aime surtout le personnage complexe qu'il a été et qu'il reste désormais.
J'ai fait ce film pour faire un cadeau, cette année, à David et à sa famille. Et quand lui, sa mère, ses frères et soeurs, les yeux rougis d'émotion, me disent "Babik aurait adoré ce film!", je me dis que j'ai bien fait de le faire ainsi.
Je suis heureux pour tous ceux qui ont le courage de dire qu'il ont versé une larme (ou deux) en voyant mon film. Aprés 100 visionnages, il arrive encore à m'émouvoir.
J'ai entendu dire dans les coulisses des salles de projection, qu'il faisait du bien.
Regarde-le à nouveau... on ne sait jamais.
A bientôt Mitch, tu as tout mon soutien pour le film dont tu rêves.
CC