par Paul13 » 13 Nov 2006 20:16
Mitch, j'ai bien lu le post et je vais essayer d'apporter ma petite contribution. Je ne suis pas moi même un soliste confirmé, loin de là, et je suis en outre totalement nul en impro pour le moment.
Il faut séparer les choses, jouer des trucs perso et réellement improviser, c'est deux étapes distinctes. IL y a à mon avis, deux mots clés dans ton post "impro" et "mélodieux".
Mélodieux tout d'abord. Bon là, c'est pas sorcier. Jouer perso, jouer beau, jouer agréable, dans le style, en plus de jouer juste bien sûr.
Je suis quelqu'un de pragmatique et je favorise les méthodes efficaces. Y'a deux personnes à mon avis qui retracent remarquablement les grandes lignes de ce truc sur ce forum: Jee Pee et Chrisgadjo. Pour Jee Pee, va voir plus bas le post "travailler l'impro", çà vaut de l'or. Chrisgadjo enfin, a fait un exposé là dessus qui vaut son pesant de cacahuètes. Recherches le post, je crois qu'il s'appelait "arpèges, expression limitée". Il a écrit carrément trois ou quatre pages et c'est remarquable.
Etudie les deux. LONGUEMENT. C'est à mon avis ce qu'il faut faire. Les arpèges servent à deux choses pour résumer, habiller les notes que tu cibles ( quand t'a trouvé une bribe de mélodie en guise de chorus ) et, de manière générale, en les travaillant jusqu'à plus soif, te "fourrer" un langage dans la tête, dans le coeur et dans les doigts. C'est long tout çà, très long.
T'a la méthode Wrembel ? Pour le langage de Django, c'est le top. Pour une vingtaine d'euros, çà vaut pas la peine de s'en priver.
Mais tu parles d'impro dans ton post. C'est l'étape suivante çà. La véritable impro, en jazz, c'est quand ton solo jaillit sur l'instant ( en plus d'être perso bien sûr ) et qu'il n'est pas le même que celui que t'a joué la veille sur le même moceau et différent de celui que tu jouera demain toujours sur le même morceau. Et là...c'est plus pareil. Chrisgadjo en parle de façon très réaliste dans ce fameux post. En clair, la véritable difficulté de l'impro, c'est que çà jaillisse comme l'éclair sous les doigts, sur l'instant. C'est pas de la tarte, surtout quand çà va vite. Il faut se fourrer le langage pendant des heures, des jours, des années dans les doigts pour que çà tombe pile poil sur les bonnes notes. Justes et belles. Comme je l'ai dit, perso, je n'improvise pas encore. J'essaie juste, doucement, doucement, en tatonnant de longues heures, de monter des chorus perso. Après la véritable impro, c'est l'étape suivante.
Enfin, faut pas se leurrer. On a pas tous les mêmes capacités. Ceux qui retiennent dans la tête un maximum d'intervalles sur la guitare sont avantagés. C'est indéniable.
C'est ma façon de voir çà. Si çà a pu t'aider.