A propos du Be-bop qui s'installe peu à peu dans ce post, une cause avancée par Max Roach pour son développement est ...l'impôt

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« Dans les années quarante, quand des taxes dues à la guerre sont venues frapper certains secteurs du monde du spectacle – danse, numéros de comédie, revues –, les projecteurs se sont tournés vers les ensembles instrumentaux et les solistes. Les virtuoses eurent soudain la vedette, et du coup tout le monde travaillait avec acharnement pour améliorer sa technique car il n’y avait pas de place pour les débutants. En raison de guerre on avait droit à une taxe de 20 p. 100, plus une taxe municipale, et une taxe d’État. Plus question de maintenir un grand orchestre, parce qu’il jouait pour la danse et tombait sous le coup des taxes sur le spectacle. Count Basie faisait des tournées avec une formation très réduite. La seule grande formation qui réussit à survivre fut celle de Duke Ellington. […] Les gens venaient à présent pour écouter de la musique. Ils s’asseyaient, et écoutaient. De toute façon, il n’était plus question de danser dans les clubs : si quelqu’un se levait pour chanter au micro ou faire un pas de danse sur scène, l’endroit se voyait frappé d’une surtaxe de 20 p. 100. N’importe quelle forme de spectacle y était condamnée. Les clubs se contentaient donc d’offrir un plateau de musiciens. Une période faste pour les instrumentistes, qui en outre faisaient de sérieux efforts pour se dépasser et trouver des idées neuves. »
Max Roach cité par Gillespie in To Be or Not To Bop. Citation extraite d'un site intéressant traitant du be-bop sous ses différents aspects:
http://bebop.nikkojazz.fr/raisons-de-la ... ment-de-20Le chapitre et sous-chapitres "
Pratiques d'exécution du Be-bop" est synthétique et intéressant avec ses citations de cadors de l'époque.