Film sur Django

[danl]

Je crois que dans ce film, Angélo jouait le personnage d'Elek Bacsik...

[levraiKant]

Au risque de me faire huer,

je me dis que tant qu'à faire une super production hollywoodienne j'aurait préféré voir Johnny Depp tenir le rôle.

D'abord parce qu'il sait ce qu'est une guitare, ensuite parce qu'il a quand même quelques accointances avec la France et ensuite parce qu'il est capable de tenir des rôles un peu particuliers (Cf edward aux mains d'argent, sleepy hollow, Arizona Dream) qui ne sont pas forcément purement commerciaux.

Enfin il a le rayonnement international nécessaire pour porter haut la figure de Django et du Jazz manouche ce qui pour beaucoup d'entre vous qui en vivent (ce n'est pas mon cas) serait bien car pourrait développer les occasions de concert, disques etc... avec une mise en lumière importante de ce style de musique.

Mais bon, ça reste à voir.

Apparemment c'est trop tard

[AllezAlainRockOn]

Ouais il est bon Johnny Depp, c'est vrai... mais bon.

Ya plein d'époques de Django toutes aussi importantes les unes que les autres...animation j' vous dis.
En fait faut pas faire de fiction sur Django, ça va être une grosse merde et c'est marre
Quelqu'un a dit plus haut qu' il dit tout par sa musique et c'est définitivement ça la grande magie.

[Paps]

Angelo joue pas Elec Bacsik, il joue un manouche (peut etre Matelo Ferret mais c pas ce que je me rappellais des biographies que j ai lu)
On voit ici Angelo dans le role du prof et ensuite on voit tres rapidement la tete de l acteur qui joue Elek Bacsik. Mais je ne sais pas qui c est.

[raoul maboul]

Bien chiant Gainsbourg la vie héroïque, j'avais trouvé, raté et pas fun du tout.

Les biopics y a quoi, le Ray Charles est bien, le Piaf pas mal non plus.

Bien casse gueule l'exercice, faut surtout un bon directeur qui trouve l'angle qui va bien, sinon c'est juste moins bien qu'un documentaire quelque soit l'acteur choisi.

[christophelartilleux]

hello , il y en a qui s'y intéresse sur la vie de Django ? avez vous des news ? a+

http://www.leparisien.fr/laparisienne/c ... UG%24s%3D1

Lartilleux : Brazil 1953 https://www.youtube.com/watch?v=dXfoPouLYAk

[Groucho]

Contrairement à ce que je craignais le biopic sur Brassens par exemple n'était pas mal du tout mais en général c'est vrai que c'est un exercice périlleux surtout pour le spectateur. Pour Django en particulier si sa personnalité peut nous intéresser de façon anecdotique c'est surtout sa musique qui nous fascine alors est-ce vraiment intéressant ? Au delà du casting il y a surtout l'angle par lequel on va aborder le sujet qui est très difficile à choisir.

Le premier a avoir été confronté à ce dilemme c'est Charles Delaunay lorsqu'il a écrit "Django mon frêre", il nous a raconté l'histoire de Django mais rapidement c'est une série d'anecdotes parfois absurdes qui ont été mises rapidement bout à bout : des histoires de dent de peigne utilisées comme médiator, de chaussettes de couleurs différentes, d'un Django qui termine la saison avec une seule corde sur sa guitare (il était temps que la saison se termine ose nous dire Delaunay ?!) sans parler de la liste interminable des lapins posés par Django, etc... En fin de compte on ne sait toujours pas ce qu'il y a de génial dans sa musique lorsque l'on a fini le bouquin et puis on garde la sensation de la description d'un échec et non pas de celle d'un miracle accompli. En fin de compte c'est vrai aussi qu'on le relit sans cesse pour voir si entre les lignes il n'y a pas une autre vérité qui pourrait émerger.

Le meilleur script en tous cas devrait se baser à mon humble avis sur quelque chose de semblable au récit d'Yves Salgues "La légende de Django". Pour le casting il faut un véritable acteur et non pas un guitariste sinon on risque, au delà de la catastrophe assurée, de frôler le ridicule. De toutes façons ce qui me semble difficile avec peu de moyens c'est d'arriver à montrer l'évolution de la société dans ces années car au fond c'est la seule chose tangible qui explique le parcours de Django.

[Mitch]

Je suis surpris de voir que l'info sorte de cette façon car le réalisateur tenait au plus grand secret.

J'étais au courant de ce projet depuis plusieurs mois mais le mot d'ordre était : Motus et bouche cousue.

Avec du maquillage Kateb peut faire le job mais on ne va pas nous dire qu'il était impossible de trouver un acteur manouche convaincant (et ressemblant)... cette communauté regorge de talents...

Alors on voit mal l'indrustrie du cinéma se passer d'une vedette bankable...

Mais cela devient lassant... je pense au denrier film de Ridley Scott qui n'a pas eu peur de faire jouer des pharaons par... des blancs.

Tous les seconds rôles de personnages manouches devraient normalement être confiés à des manouches.

Et puis il y a le sempiternel problème du jeu de guitare... je m'inquiète moins pour çà.

Jouer Django qui était, on le sait, un homme de peu de mots, sera surtout une question d'attitude et je suis convaincu qu'elle est grandement liée à la culture. C'est pas en 3 mois de stage qu'on apprend çà, avec tout le respect pour le travail de M. Kateb.

Prions pour que le film mette en avant le génie musical de Django et non les sempiternelles considérations politico-romantiques...

On sait en tout cas que le film ne sera pas un biopic retraçant toute la vie de Django.

A+

[Joli Gadjo]

Ca me rappelle Sean Penn dans Sweet and Lowdown... Christophe Lartilleux comme doublure pour les solos aurait été une bonne idée!

Lien vers la vidéo

[AllezAlainRockOn]

Contrairement à ce que je craignais le biopic sur Brassens par exemple n'était pas mal du tout mais en général c'est vrai que c'est un exercice périlleux surtout pour le spectateur. Pour Django en particulier si sa personnalité peut nous intéresser de façon anecdotique c'est surtout sa musique qui nous fascine alors est-ce vraiment intéressant ? Au delà du casting il y a surtout l'angle par lequel on va aborder le sujet qui est très difficile à choisir.

Le premier a avoir été confronté à ce dilemme c'est Charles Delaunay lorsqu'il a écrit "Django mon frêre", il nous a raconté l'histoire de Django mais rapidement c'est une série d'anecdotes parfois absurdes qui ont été mises rapidement bout à bout : des histoires de dent de peigne utilisées comme médiator, de chaussettes de couleurs différentes, d'un Django qui termine la saison avec une seule corde sur sa guitare (il était temps que la saison se termine ose nous dire Delaunay ?!) sans parler de la liste interminable des lapins posés par Django, etc... En fin de compte on ne sait toujours pas ce qu'il y a de génial dans sa musique lorsque l'on a fini le bouquin et puis on garde la sensation de la description d'un échec et non pas de celle d'un miracle accompli. En fin de compte c'est vrai aussi qu'on le relit sans cesse pour voir si entre les lignes il n'y a pas une autre vérité qui pourrait émerger.

Le meilleur script en tous cas devrait se baser à mon humble avis sur quelque chose de semblable au récit d'Yves Salgues "La légende de Django". Pour le casting il faut un véritable acteur et non pas un guitariste sinon on risque, au delà de la catastrophe assurée, de frôler le ridicule. De toutes façons ce qui me semble difficile avec peu de moyens c'est d'arriver à montrer l'évolution de la société dans ces années car au fond c'est la seule chose tangible qui explique le parcours de Django.

100 %

[levraiKant]

Bien chiant Gainsbourg la vie héroïque, j'avais trouvé, raté et pas fun du tout.

Les biopics y a quoi, le Ray Charles est bien, le Piaf pas mal non plus.

Bien casse gueule l'exercice, faut surtout un bon directeur qui trouve l'angle qui va bien, sinon c'est juste moins bien qu'un documentaire quelque soit l'acteur choisi.

Walk the line

[raoul maboul]

Walk the line

Intéressant, je connaissais pas, je regarderai ça à l'occase, merci.

[gatsby]

D'où encore une fois le talent de Woody Allen qui, étant conscient de tous les problèmes dont parle Groucho, a fait une sorte de biopic détourné de Django. Emmet Ray partage de nombreux traits avec lui (lune/étoile qui descend du plafond, retards constants, costards, voitures, femmes, égo, etc.), et le film, tout en parlant de Ray, est avant tout un hommage à la musique de Django. Le côté anecdotique et légendaire de sa vie s'est traduit par la présence de faux spécialistes du jazz, Woody Allen compris, qui tour à tour donnent leur point de vue ou partagent ce qu'ils savent.

Mitch, puisque tu sembles être au courant de ce projet de biopic, est-ce que tu sais qui est "derrière" pour vérifier les infos ? Genre A. Antonietto ou quelqu'un du genre ?

[Teddy Dupont]

If this film is ever made, it will inevitably be unconvincing, unrealistic, gimmicky and a waste of time as are all biopics.

[Groucho]

I agree with you Teddy, I hope it will not be done

[Paps]

In my opinion, the goal of a biopic is not to tell the story of somebody but rather to "spend some time with somebody you admire and are unable to meet", it is rather to find a mood, an atmosphere.
So even if it is not perfect, if we can pretend to spend some time with Django in the roulottes or in cabarets, I would be happy to watch it!

[Mick Tarbot]

And if Grockon could play the role of Django...that would be marvellous

[Mitch]

Come on you grumpy old men

Breaking news : la synchro et les gros plans de mains devraient être assurés par un des plus grands joueurs du style, un manouche.
Reda Kateb va bosser la guitare pendant 6 mois.
Le tournage de démarrera pas avant 2016 et se concentrera sur une période courte de la vie de Django.
Je ne peux en dire plus pour l'instant.

Le plus grand défi sera d'éviter les déviances idéologiques...

Quant au livre de Delaunay ma foi il est aisé de le critiquer si longtemps après. Je suis friand de ces anecdotes car elles permettent de redonner corps à l'être humain qu'était Django, fait de qualités, de failles et de défauts.
Sa musique ? seule l'écoute permet de l'apprécier à sa juste valeur car ni les exégèses ou les analyses savantes de type (au choix) universitaires ou forumistes ne parviendront à en capturer ou à en restituer la magie et l'émotion.

[Groucho]

Le livre de Delaunay est certes aujourd'hui facilement critiquable mais Delaunay a eu le grand mérite de l'écrire et surtout d'y ajouter une discographie complète de l’œuvre de Django qui a été très utile car à l'époque on ignorait tout et cela servait de référence et c'était fort pratique pour rechercher de nouveaux enregistrements. Par la suite il y a eu aussi la discographie qui a été publiée par Fabio Lossani qui était intéressante car elle tenait compte également des formations et l'on pouvait facilement classer le répertoire de Django selon les formations.

Pour le reste c'est vrai la beauté ne peut être capturée mais d'une part l'exégèse en tant que critique du texte, au sens étymologique du terme, est primordiale au niveau purement historique et d'autre part les analyses savantes sont fort utiles et même édifiantes encore faut-il les avoir lues, j'en citerais volontiers deux qui sont remarquables au niveau musical mais que 99% d'entre nous n'ont ni lues ni étudiées :

Deux d'entre elles en particulier sont remarquables pour souligner les éléments sur lesquels le language de Django s'articule et évolue dans le temps :

- Pierre Fargeton "La modernité chez Django" ou l'influence du bebop sur le language de Django Reinhardt entre 1947 et 1953 paru en 2005 chez Mémoires D'Oc Editions

- Benjamin Givan "The music of Django Reinhardt" paru en 2010 aux éditions de l'Université du Michigan

Il y a pourtant de la partoche là-dedans seulement voilà il faut acheter les livres et les étudier et ça ne se lit pas comme une bande dessinée donc très difficile dans ce cas de capturer la magie du raisonnement et l'émotion de la recherche...

Il y a eu en fait plusieurs approches : sociologique et antropomorphique celle de Patrick Williams, historico-esthétique celle d'Antonietto et de Billard, musicolo-esthétique celle de Roberto Colombo dans "Django au delà du mythe" Editions Erga 2007 pour n'en citer que quelques unes. Toutes participent à cerner le personnage et sa musique en une série de touches de couleurs différentes qui ressemblent aux coups de pinceau d'un peintre. Que le résultat collectif soit un chef d’œuvre ou une croute infâme reste un débat ouvert.

La seule forme que je ne retiens pas valable ou tout au moins à laquelle je suis vraiment peu sensible c'est celle de la fiction Djangoesque mettant en scène un récit romancé de pure invention du type de celle de Williams "Les quatre vies posthumes de Django Reinhardt ; trois fictions et une chronique" éditions Parenthèses 2010 mais c'est loin d'être la pire car au centenaire de la naissance de Django c'est devenu une mode...

Pour parler de Django il faut, à n'en pas douter, utiliser un métalangage c'est-à-dire un langage au deuxième degré à l'intérieur duquel on parle de la langue employée pour décrire la réalité dont se nourrit le mythe. Par ce procédé de décantation complexe aux tendances alchimiques on a la possibilité d'accéder à la réserve illimitée de ce qui est la matière brute de l'Art Pur du génie de Django Reinhardt.

[danl]

Pourtant, ce que j'aime dans les écrits sur Django, c'est justement ce mélange d'histoires déformées et amplifiées par rapport à la réalité! On a tous en mémoire des histoires vécues étant gamins, et , à l'écoute de ces mêmes histoires racontées bcp. plus tard, on s'aperçoit qu'elles sont loin de la réalité!!!
Et ca, pour en faire un film, c'est pas gagné!!!! et puis entres nous, vous connaissez bcp de gens de votre entourage que la vie de Django interresse ?? Moi, j'avoue qu'un projet cinématographique sur ce personnage me laisse perplexe!!! Autant, je reste persuadé qu'il y aurait bcp. à faire sur le thême de la vie des Musiciens de la communauté des Gens du Voyage, comme les différents films de Gattlif, ou même celui de Bruno Lejean qui aurait certainement gagné en quittant un peu la sphére parisienne pour aller un peu plus vers l'Est, autant, je ne pense pas qu'on puisse envisager un film sur la vie de Django.....Moi, je tiens bcp. à ce mélange de mythe et de réalité qu'il y a dans les écrits sur Django!