Romane&conti a écrit:
c'est comme si nous retire le pain de la bouche....
pile poil dans le sujet:
- “ Que penses-tu de la tendance chez les musiciens de rock à revaloriser le jazz ?""
- "Il leur faut mourir dans le jazz. La cuisine (du rock) est très bonne, mais quelque chose manque dans les mains. Le mets est là mais il manque la fourchette et le couteau. Et ce n’est pas une question de ne pas se salir les doigts, mais d’utiliser la fourchette et le couteau pour que vous arriviez à avoir une bonne éducation. La bonne éducation c’est le jazz. C’est le mal nécessaire. Les couverts conduisent le rocker au jazz.”

Sinon, grosso merdo pour les pas espinguouinophones:
Aleman a commencé par jouer du cavaquinho, tout gamin il perd sa mère et son père se perd dans la boisson.
A onze ans Oscar Aleman en paraissait sept tant il était rachitique, vivant sur les bancs sur les places publiques, toutes ses affaires dans un mouchoir d’un mètre de côté. Comme sur l’ile de Guaruja ou il faisait la manche avec son cavaquinho à la sortie des cinémas et des casinos.
-Un jour qu’ à 37 ans il retournera jouer en vedette au casino sur la place de Guaruja, demandera après le concert au taulier de laisser allumés les néons de la façade avec son nom en lettres d’un mètre de haut se reflètant sur le banc de la place ou il dormait minot, et ira avec un whisky et un brillant dans les mains sur ce banc pour s’asseoir et pleurer.-.
Ah merde je radote ce que tu as déjà dit Blork Toujours minot et à la rue, il rencontre un soir qu’il joue dans un café un type qui lui prête une guitare et lui propose d’apprendre à en jouer pour l’accompagner ensuite dans une tournée en duo au Brésil. Pas moyen de de payer un prof, il apprend seul, s’exerçant dans le local à vaisselle d’un café. Puis le type, qui le traite en associé 50/50, l’emmène effectivement dans une tournée qui les emmènera jusqu’en Espagne, et apprend que Josephine Baker cherche un guitariste.
Aleman se rend à Paris et devient donc le guitariste de Josephine Baker en France, ce qui lui a permis de faire connaissance avec Ellington ou Armstrong entre autres.
Un jour qu’Ellington était avec Josephine, qu’il connaissait depuis qu’elle était môme, le Duke insistait pour faire un spectacle spécial avec Oscar, mais Josephine Baker refusa de se séparer d’Aleman: “elle avait raison, mais pour moi c’est une chance qui s’est évanouie”.
Avec Armstrong, Aleman commence à jouer Hombre mio une de ses compositions, et Armstrong lui demande de continuer à le jouer, sort juste l’embouchure de sa trompette de sa poche et improvise 24 parties toutes différentes. Aleman raconte que Coleman Hawkins de la même manière pouvait improviser de multiples variations.