Mito Loeffler

[pascal.ch]

http://guitarejazzmanouche.com/forum/viewtopic.php?f=2&t=25777

Si ce guitariste vous inspire faîtes le savoir ici

[pascal.ch]

je remets la petite histoire ici pour commencer.....







Je me souviens qu'au camping de Samoreau. en 2003 pendant le festival ,il accompagnait pendant des Heures un Chanteur de musique traditionnelle tzigane et ceci tout à la feuille. Un talent incroyable pour les impros avec de superbes surprises mélodiques. Son filleul Joselito frère de Marcel qui accompagnait aussi Mandino le suivait partout pour jouer avec lui. J'ai commander son dernier Cd sorti un peu avant son décès qui représente le style manouche sans esbrouffe inutile mais plus dans l'esprit d'amusement et de poésie pour le plus grand plaisir de ceux qui l'écoutait. Encore un personnage qui est parti trop tôt.
Pour la petite annecdote une femme manouche est venue chercher Mito au camping ou il improvisait au milieu de tout sortes de guitariste gadjo avec Joselito et dont Adrien M faisait partie. Mito pas trop décidé se faisaitun peu prié. Après mainte vocifération de la bougresse qui lui criait dans les oreilles pendant qu'il jouait il finit par lui concéder ce qu'elle voulait mais un peu à contre-coeur car il prenait plaisir à improviser avec les jeunes. Adrian voulant saisir l' occasion de se faire la main sur de l'authentique musique tzigane le suivit avec Mathieu Chastelain. Mais après deux ou trois morceaux les manouches ont tout fait pour leurs faire comprendre qu'il n'était pas les bienvenues pour ce genre de soirée entre eux. Les spectateurs ne les dérangeait pas mais les dérobeurs de musiques non. Bizarre ' Josélito m'a dit le lendemain que cela l'ennuiait de voir ce genre d'événement se passer et trouvait que la communautée en question était parfois trop sur la déffensive émotionnelle et cela n'avait pas que du bon.
Du coup ce passage avec un autre du même genre dans le festival m'avait inspirer une mélodie que j'ai appelé tolérance du swing.

[pascal.ch]

un article

Bien plus qu'une musique, le jazz manouche est un état d'esprit. Il exprime un mode de vie : mémoire liée aux voyages, contact étroit avec la nature, envie de préserver son identité, attachement viscéral à la liberté. Nous avions rencontré le guitariste Mito Loeffler, un de ses talentueux représentants, peu avant sa mort.
Le jazz manouche est une histoire de famille. Et forme même jusqu'à des dynasties entières : Reinhardt, Schmitt, Mehrstein, Rosenberg... La famille Loeffler fait partie de celle-là : il y a Marcel, le célèbre accordéoniste, Yorgui, la nouvelle vague. Puis il y avait Mito Loeffler, guitariste, chez qui la musique s'est transmise de génération en génération, depuis son arrière grand-père jusqu'à ses deux fils. « On a la musique dans le sang. Mon père jouait tous les jours de la guitare et du violon. Il y avait toujours un instrument de musique qui traînait dans la caravane. J'ai commencé à jouer quelques notes vers l'âge de 10 ans, je me suis produit pour la première fois à 14 ans dans un resto à Mulhouse », racontait le guitariste.

A l'adolescence, il écoute, du jazz, du swing américain, de la chanson française. Et comme nul n'est prophète en son pays, pas de Django Reinhardt, celui-là même qui a inventé le jazz manouche : « Dans les années 50 et 60, les anciens écoutaient rarement Django Reinhardt, mon père disait qu'il était trop moderne pour nous. Les anciens, ils faisaient de la musique pour gagner leur pain, c'était de la musique folklorique que les gens aimaient écouter en Alsace : de la valse, du paso doble, du tango, des marches... »

Mito Loeffler s'est ensuite approprié la musique de Django Reinhardt, la jouant partout en Europe, depuis les cafés-concerts parisiens fréquentés par la crème du jazz manouche jusqu'au festival de jazz en France, Allemagne ou Italie. « Django Reinhardt a dit : un jour, mon peuple me reconnaîtra, et nous l'avons reconnu maintenant. Cette musique, on veut la faire partager, la faire connaître dans le monde ». C'est pourquoi, Mito Loeffler voyait d'un bon œil les « gadjé » comme Sanseverino ou Thomas Dutronc qui ont remis cette musique au goût du jour et qui lui ont donné une meilleure visibilité auprès du grand public.

Rester libre
Mais pour les manouches, la musique est indissociable de leur mode de vie. Mito Loeffler a vécu depuis l'âge de 1 an jusqu'a ses 50 ans en caravane à Zillisheim : « Je ne pourrais pas vivre dans une maison. Je ne pourrais pas et je ne voudrais pas. On souhaite rester comme l'on est, on ne veut pas perdre nos traditions. On veut rester libre, faire notre musique, et ne pas oublier d'où l'on vient », nous expliquait-il alors.

Et la manière de jouer s'en ressent forcément : « Un vrai gitan quand il joue, il prend sa guitare et joue ce qu'il a dans son cœur. La musique pour moi est un voyage, j'ai des images qui passent : des montagnes, des ruisseaux, des églises, des villages...Et c'est ça que je mets sur ma guitare ». Pas étonnant d'ailleurs que son dernier album s'intitule Voyages, mêlant standards (Les yeux Noirs, The Sheik of Araby, The Anniversary Song...) et deux compositions (Voyages, Ile Saint-Louis).

Mais celui qui parle encore le mieux de Mito, c'est son manager et guitariste qui l'accompagne sur scène, Alexandre Friederich : « Quand il joue en concert, il transpire, il se donne à fond, il ne triche pas. Ce qui m'étonne chez Mito, c'est le côté modeste du personnage à côté de la complexité de la musique. Si nous, gadjo, on la traduit en note, on s'aperçoit de la difficulté. C'est toute la magie du jazz manouche!

[danl]

Merci Pascal de cette jolie prose!!!

[Mitch]

Merci Pascal pour ces souvenirs qui reflètent bien la générosité de Mito Loeffler

Juste un truc : on dit "esbrouffe" et pas "esbrousse"
Et le nom de Mathieu c'est "Chatelain", pareil pour Adrien (pas Adrian)

Mito manque au paysage du jazz manouche c'est sûr...

[pascal.ch]

faute de frappe

[Percuso]

Merci Pascal pour ces quelques mots...Il nous manque.

je garde en souvenir quelques concerts de Mito, quelques paroles échangées, mais surtout un moment inoubliable pour moi ou passant dans l'unique endroit de Mulhouse ou l'on joue du jazz en live j'ai pu jouer une dizaine de morceaux en tête à tête avec le maestro. Quelle feuille , quelle musicien et quelle modestie! Il ya juste une chose que je retiendrai c'est que pour lui la musique n'est pas une compétition, mais au contraire le moyen de faire partager un bon momentl , à l'image de son éternel sourire en concert.

Percuso

[Favino881]

Hé le Pépère Cuseaux! Ca faisait longtemps!!
Tu viens au festival ce weekend?

[Percuso]

Hé le Pépère Cuseaux! Ca faisait longtemps!!
Tu viens au festival ce weekend?

Je suis blindé ce WE ! passe un bon concert et après concert!

[Guichos68]

Je vais moi aussi apporter ma modeste contribution à la mémoire de Mito Loeffler.

J'ai eu l'occasion de rencontrer Mito quelques fois. J'étais d'ailleurs allé le voir une fois chez lui à Zillisheim l'année dernière, après plusieurs semaines à hésiter, à me dire que j'allais l'embêter à lui demander de jouer un peu avec lui, ou plutôt de perdre son temps à jouer avec moi. Au lieu de ça, il était flatté et ça lui a carrément fait plaisir. On a joué 2 heures avec Fleco, l’un de ses fils, et il m'a dit de revenir quand je voulais pour un autre boeuf, mais autour de quelques grillades cette fois-ci. Bon, me suis cassé le poignet gauche 2 semaines plus tard, et notre Ami nous quittait peu de temps après...

Je vais un peu répéter ce qu’a dit Percuso, mais c’est vraiment ce qui caractérisait Mito. Donc ce que je retiendrai de lui, c'est son sourire permanent et surtout son plaisir de partager (ainsi que son style de jeu qui était tout aussi personnel que sa manière de tenir son médiator… !).
Comme le dit Pascal.ch dans le post au sujet des concerts en son hommage, quand on est un gadjo qui ne demande qu'à apprendre et à jouer avec des gens (parce que jouer tout seul avec ses cd et ses oreilles, c'est bien mais on ne partage pas grand-chose, et puis c’est pas pareil quoi...), on est souvent perçu comme un "dérobeur de musique", et souvent des portes se ferment.

Mito s'en foutait de tout ça, il aimait la musique et voulait en jouer pour/avec des gens qui l'aiment tout autant, c’est tout.

Beaucoup de guitaristes auraient pu prendre une bonne leçon d’humilité auprès de c’t’Homme-là.

[pascal.ch]

sympa Guicho68 jolie contribution

[ROLLMOPS]

ONT VA LUI RENDRE UN SACRE HOMMAGE CE WEEK-END DU 16 ET 17 JUIN 2012 A MON AMI "MITO LOEFFLER" LE PUR GUITARISTE DU JAZZ MANOUCHE L'HOMME A LA CHEMISE BLANCHE ET LE PAQUET DE CIGARETTE DANS LA POCHETTE DE SA CHEMISE ET L'ARTISTE QUI AVAIT TOUJOURS LA CLOPE AU BEC OU ENTRE LES 2 DOIGTS LA CLASSE MON COUSIN " MITO "R.I.P DE LA PART DE "ROLLMOPS" DE SAUSHEIM ALSACE FRANCE POUR VOIR CES VIDÉO CLIQUEZ SUR CE LIEN MERCI http://www.rollmops68.com/hommageamitoloef/index.html

[pascal.ch]

purée il ya beaucoup de video sur ton site

[Mitch]

Merci pour tout vos témoignages, je n'ai eu la chance d'échanger avec Mito (dont j'étais fan depuis longtemps) qu'une soirée et j'ai pourtant eu la même impression que vous. Un vrai gentil, un vrai sympa et un musicien de coeur.

et MERCI à toi Rollmops pour ce site qui va faire vivre la mémoire de Mito, avec toutes ces vidéos à regarder et ces belles photos. Grâce à toi on pourra faire découvrir Mito à ceux qui ne le connaissaient pas.
J'ai hâte de tout regarder !

A+

[Nicledabe]

ONT VA LUI RENDRE UN SACRE HOMMAGE CE WEEK-END DU 16 ET 17 JUIN 2012 A MON AMI "MITO LOEFFLER" LE PUR GUITARISTE DU JAZZ MANOUCHE L'HOMME A LA CHEMISE BLANCHE ET LE PAQUET DE CIGARETTE DANS LA POCHETTE DE SA CHEMISE ET L'ARTISTE QUI AVAIT TOUJOURS LA CLOPE AU BEC OU ENTRE LES 2 DOIGTS LA CLASSE MON COUSIN " MITO "R.I.P DE LA PART DE "ROLLMOPS" DE SAUSHEIM ALSACE FRANCE POUR VOIR CES VIDÉO CLIQUEZ SUR CE LIEN MERCI http://www.rollmops68.com/hommageamitoloef/index.html

On aurait préféré le voir moins souvent "la clope au bec ou entre deux doigts", un peu moins "la classe" peut-être... mais il serait probablement encore de ce monde!
malheureusement, ils sont nombreux ceux pour qui la "tradition" laissée par Django et les années 40-50, comporte aussi le fait de fumer cigarette sur cigarette (ou boire whisky sur whisky pour certains)... pas étonnant que beaucoup disparaissent arrivés à la cinquantaine.