Je suis d'accord en particulier avec Djan quand il parle d'honnèteté, avec Bibi quand il parle de créer son style, avec Trevor quand il parle de la Liberté et avec Pfeuh tant qu'il parle bien de ma grand-mère.
Voyons d'un peu plus prèt le cas de JeePee maintenant : du bon goùt, de la correspondance du surmoi à une musique donnée, des règles du Jazz Manouche et de la difficulté à évoluer, car j'avais totalement loupé son intervention un peu paternaliste avec ce petit coté dark sinon brillant au moins incisif ...
Le bon gout et l'écart de style :
L'écart de style n'a jamais été un problème absolu dans l'art car il a souvent marqué une évolution plutot qu'une mode. Mais il pourrait sans doute l'ètre dans le petit monde du Jazz Manouche dans lequel on a de plus en plus tendance à raisonner en termes de marketing. Il y a un marché qui n'existait pas avant et qui pourrait s'avérer ètre juteux si on sait jouer les bonnes cordes sensibles.
Le business façon New-Samois depuis quelques années indique bien d'ailleurs la dérive nette de la poésie de la musique au véritable show biz. Les manouches dans ce cadre sont d'ailleurs sont de plus en plus "génants" pour l'organisation et cela se voit de plus en plus nettement, libres ils quadrent mal dans le profil du client type idéal. Mème les luthiers sont de plus en plus des clients plutot qu'autre chose. C'est le stand de tir jusqu'à trois heures du matt et basta, plus de visites le matin peinards, ne parlons pas d'essayer une guitare, si tu n'as pas d'ampli beh t'es plus un bon luthier...
L'évolution
L'évolution dans quelque direction qu'elle se fasse est la bienvenue (contamination de styles, évolution harmonique ou rythmique, free-Django etc...) mais elle doit ètre sincère dans le coeur et bien roulée dans la forme. Pour moi le bon gout c'est ça !
Bon la correspondance d'un style à telle ou telle personne Et à la tradition en général ça ne signifie pas grand chose, je pars du principe que cette musique si tu la joue c'est que tu l'as dans les tripes sinon on en revient au Show Biz et à l'habilité des musiciens qui se disent bon je faire un peu de Django ça peut me faire bouffer un peu, ou alors c'est le jardin de l'adolescence, un parc d'entrainement pour futurs désaxés professionnels ...
Je vois peu de chance d'une évolution sensible et sincère et artisanne (cf. poésie et Brassens) dans le quadre actuel à cette vitesse là, pour l'instant tout est passé au crible stages, master class, festivals, boeufs, guitares. Mais si un révolutionnaire s'y met j'aimerais bien que ce soit un nouveau Jimi Hendrix pour la recherche dans le son électrique qui prolonge celle de Django ou alors d'un nouveau Young Django comme Philip Catherine avec recherche de nouvelles palettes expressives dans l'électronique ou alors un nouveau concept comme le trio Taylor-Escoudé et X tout en finesse et en non-dit.
A+