je voulais avoir votre avis sur un sujet sociologique qui est peu abordé dans la musique et pourtant selon moi très intéressant à observer qui concerne les origines sociales des musiciens. Il peut être évident pour certain d'entre vous ou pas que le jazz "be bop" à Paris est joué le plus souvent part des gens issues de la bourgeoisie voire la haute bourgeoisie... le Jazz manouche touche peut être des classes sociales plus large en incluant des milieux plus populaire, bien que d'être de bonne condition sociale soit un avantage selon moi pour vivre de la musique décemment, et je distingue la communauté manouche qui à une place sociologique à part.
Rien de bien nouveau sous le soleil, en regardant mieux l’histoire de nos grands artistes, on voit rapidement que la plupart des grands noms de la peinture, sculpture ou musique sont issues de familles fortunées…. Le mythe des grands artistes bohèmes est bien sûr poétique mais ne correspond en rien à la réalité…
..Toujours se mefier de l'homme qui deplace les foules; il pourrait faire chavirer le bateau......
c'est tellement vrai que pourtant beaucoup de musiciens pensent n'avoir que des problèmes de niveau musicaux, alors que leur origines sociales vont également poser problème pour être dans le haut niveau comme des villes comme Paris l'exige. Il est vrai qu'il y a des exceptions mais elle ne font que confirmer la règle. Et je pense qu'il faut faire une distinction entre milieu modeste mais avec de la haute qualité culturelle. ex (Paco de Lucia, le batteur africain Paco Seri....)et le milieu médiocre qui concerne 80% voir plus de la population. C'est "80 % " n'ont pas eu la chance de naitre dans un milieu où leur parents étaient musiciens, mélomanes, aimant la peinture....).Leur cerveau a été privée dans le jeune âge entre 0 et 3 ans d'un développement émancipatoire pour les sens comme la vue, l'ouÏe etc...Ils sont destiné sans forcément en avoir conscience à cause du pseudo confort et de la consommation à être esclave. La plus grande des inégalités est la misère cérébrale et ensuite financière. Dans l' histoire et encore aujourd'hui l'aristocratie, haute bourgeoisie, élite culturel accorde une attention majeur à développer le mieux possible le cerveau de leur enfant et ils savent les recettes à appliquer grâce aux arts, les voyages et la qualité des environnement fréquentés.
Les parents, les aieux de Django étaient artistes, musiciens, il est tout à fait logique que sa généalogie a été favorable en partie pour révéler le génie qu'il est devenu . Pour le jazz bebop je parle du contexte sociologique d'aujourd'hui à Paris. ET Groucho et ses talentueux frères musiciens et comédiens sont des génies aussi.
Le milieu social ou l'aisance financière n'as pourtant pas empêcher des gens comme Amstrong ,Billie Holiday, Monk et la liste pourrait être longue, de devenir parmi les plus grand " créateur" d'art. Chez nous des Brassens, Lavilliers et d'autres ont pas mal contribué a magnifié la musique. Il est vrai que beaucoup d"artiste" sont issu de milieu "favorisé" mais le talent et le génie et surtout la niaque et la résilience finit par payé pour certain.
Là Roger tu as complètement raison d’évoquer le Jazz et ses origines car effectivement il y a eu une époque où la misère et l’exclusion des bluesmans à permis à quelqu’un de se faire une vraie place au soleil… hélas quand on lit l’histoire de Billie Holiday par exemple on y découvre que c’était quand même très dur… même avec un grand talent… d’ailleurs Bruno Lejean avait bien perçu cette similitude entre le Jazz/blues et la musique manouche française lors des études préparatoires à son film Les Fils du Vent…
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Il est vrai que Billie Holiday et d'autres musiciens de jazz noir étaient de milieu modeste mais pas¨ médiocre¨, ils étaient entouré d'un environnement musicale et d'une époque favorable pour révéler un talent malgré qu'ils subissaient le racisme, la ségrégation et des conditions économiques difficiles. Mais il y avait également beaucoup de jazzman noir issue de bonne condition sociale ex : Miles Davis, Duke Elligton, Count Basie... De plus la culture Américaine de part la langue, la pratique de la musique dans les églises ( negro spiritual, Gospel, blues),l'héritage afro américain, les juifs, italiens, latino offre un contexte à l'époque propice pour que les intuitions musicales existent. Je pense qu'on ne souligne pas assez que les qualités musicales chez un musicien dépendent d'un contexte.
Il est vrai que le melting pot social culturel cultuel qu’était les états unis de l’époque ont permis l'emergence de musique diverses et souvent métissées.Le système éducatif quand il était accessible a permis a beaucoup d'enfant de pouvoir pratiquer un instrument au sein des ecoles. Beaucoup de "jazz-men" connus ou inconnus en témoignent.Les lieu de culte étaient souvent des endroits ou la musique était un element important de la liturgie. Beaucoup de musicien expliquent aussi que la musique était le seul et unique moyen de sortir de leur condition.On peu de dire que la musique etait leur seul " ascenseur social".Il est sur aussi que le contexte éducatif familial est très souvent primordial pour l'épanouissement intellectuel et créatif mais cela ne fait pas tout. Le fait de pouvoir offrir l’accès a la culture , a une pratique musicale ne suffit malheureusement pas. Des musiciens talentueux emergent de milieu sociaux, de culture 'de nationalité tellement différente. Je pense qu'il faut une sacrée "dose de courage , d'abnegation ainsi que pas mal de talent et de chance aussi pour sortir du lot en restant soi meme et en faisant le minimum de concession pour parvenir a la reconnaissance.
buc a écrit:...et le milieu médiocre qui concerne 80% voir plus de la population. C'est "80 % " n'ont pas eu la chance de naitre dans un milieu où leur parents étaient musiciens, mélomanes, aimant la peinture....).Leur cerveau a été privée dans le jeune âge entre 0 et 3 ans d'un développement émancipatoire pour les sens comme la vue, l'ouÏe etc...Ils sont destiné sans forcément en avoir conscience à cause du pseudo confort et de la consommation à être esclave..
Dis moi buc, tu te considères être :
- un esclave qui est conscient qu'il consomme ? ou - un esclave qui est persuadé ne pas l'être ?
Un esclave conscient qu'il y'a un monde bien supérieur au sien sur tout les points ( argents, talents, histoire familiale, culture etc... ) L'allégorie de la caverne de platon illustre parfaitement l'ignorance de la plèbe et son voile d'illusions.
"Le monde nous envoie ses déchets, nous lui renvoyons de la musique" : telle est la devise de l’orchestre de Cateura, un quartier pauvre d'Asunción. Vingt-cinq mille personnes vivent à quelques mètres de la plus grande décharge de la capitale paraguayenne. Misère, chômage, délinquance, difficile pour les enfants de Cateura d’imaginer un avenir différent. Et si le changement venait de la musique ? C’est l’idée originale qu’a eu Favio Chavez en 2006. Mais acheter des instruments neufs était inenvisageable, il les a donc fait fabriquer à partir de déchets récupérés sur les monticules d’ordures. Un saxophone avec un bout de gouttière et des pièces de monnaie. Un violon avec un pot de peinture, une fourchette et un bout de palette. Une contrebasse avec un bidon d’huile. Une guitare avec des boîtes de conserve. Des instruments qui permettent de tout jouer, de Mozart à Metallica, en passant par Astor Piazzolla. L’Orchestre de Cateura et ses quarante musiciens, ont fait de ces instruments recyclés leur marque de fabrique. Et depuis trois ans, ils sillonnent le monde, invités à se produire dans de nombreux pays. Les tournées financent les projets sociaux de l’orchestre : ainsi, non seulement cent cinquante enfants du quartier suivent des cours à l’école de musique, mais certains peuvent aussi entamer des études supérieures payées par des universités. Les bénéfices recueillis ont aussi permis à plusieurs familles d’être relogées. ARTE Reportage a suivi ces musiciens et leurs parents, entre répétitions, concerts et vie quotidienne dans le quartier de Cateura.
(Nathalie George, Éric Bergeron, Thomas Lecourt et Pascal Bach, juin 2015.)
En ce qui concerne le bebop, je vous conseille d'écouter les 4 épisodes de 59 rue des archives de la radio TSF Jazz sur Charlie Parker. Y 99 épisodes sur nombre de légendes du jazz (dont Django mais c'est parce que qqu'un en a parlé sur le forum que j'ai connu) Perso j'écoute ces podcasts avec l'appli Google podcasts, il faut s'abonner à 59 rue des archives pour les trouver. L'appli de TSF Jazz est pleine de bugs, très désagréable à utiliser.