par Mitch » 04 Déc 2006 17:20
Salut Roudioul
En gros c'est la sonorité et les temps forts qui changent. Il y a toujours un léger retour mais pour essayer de situer :
La parisienne accentuerait le 1er et le 3e temps. Ex : la pompe de Mondine & Ninine Garcia, Maurice Ferret... Entre nous j'arrive pas toujours à bien reconnaître le style parisien. On imagine peut-être aussi un héritage du musette, de Matelo, Baro, Sarane, Didi Duprat, Crolla... ?
L'alsacienne (et aussi allemande) accentuerait les 4 temps de façon plus homogène et droite. Un swing bien ancré. ex : Tchavolo, Bireli, Hono Winterstein, Dorado et Samson Schmidt, Mayo Hubert, Hansche Weiss... On retrouve pas mal la pompe des débuts du Quintette et aussi le style acéré d'Eugène Vées et Joseph dans les enregistrements Radio de 1947 : How High the moon, Them There Eyes, I love you, Dinah, quelle pompe ! (et quels solos de Django, au passage je te recommande vivement le volume 16 de l'intégrale Frémaux, une tuerie de solos plus inspirés et variés les uns que les autres)
La hollandaise accentue vraiment le 2e et 4e temps avec un retour, un effet brossé très subtil. Pour moi le meilleur exemple c'est Nous'che Rosenberg et il y a aussi évidemment Stochelo, Jimmy Rosenberg, Moses, Ritary, etc... C'est le style de pompe qu'on peut entendre sur les enregistrements de Django et Stéphane à Londres : La marseillaise, Coquette, Embraceable you, Nuages... Pas évident !..
Bon, c'est vraiment pour situer car la musique n'est pas une science exacte et je ne voudrais pas généraliser bêtement, en tout cas je suis sûr qu'en écoutant les musiciens de ces trois "sensibiltés" tu entendras les différences.
A+ !
Mitch
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Mitch le 05 Déc 2006 09:44, édité 1 fois au total.