Pas d'accord, si on ne comprend pas ce qu'on joue on aura un peu de mal de mal à le replacer en contexte.
Les manouches comprennent très bien ce qu'ils jouent, ce n'est pas parce qu'ils ne connaissent pas le nom d'une gamme mineure harmonique, qu'ils ne la connaissent pas. Django savait très bien ce qu'était un II-V-I, même s'il ne l'appelait sûrement pas II-V-I, peut être ne l'appelait-il pas du tout, mais il le connaissait forcément.
Wala..( il en connaissait 10000 wagons et nous, une valoche ou deux...)
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Ensuite on a tout ceux qui parlent tranquillos de jouer " à l'instinct ", oubliant à posteriori, d'évoquer la somme phénoménale de schémas et chemins qu'ils ont longuement totalement et intégrés par le travail d'expérimentation et de réflexion.
Quand on lit et qu'on parle avec une relative aisance, on pense plus au graphisme des lettres qu'on a apprises, aux pages de barres sur le cahier de maternelle....tout ça est conditionné dans l'inconscient. On pense que ça a toujours existé.
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Hors du chant du vent, de la pluie ou le cristal d'un ruisseau >
Il n'y a pas de musique sans pensée. Car la musique est du son organisé.
On improvise pas dans le vent. En principe, on s'installe pas à plusieurs en jouant chacun son morceau...etc.Quand la pensée fusionne à l'émotion, là, ça devient formidable. Ça devient de la poésie.
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Théoriser n'est pas une source de conflit avec pratiquer.
Pratiquer s'accommode de théoriser et comprendre pour mieux pratiquer.