De deux chose l'une :
Ou la guitare a été achetée sans objectif de revente ni de spéculation auquel cas le prix final sera l'adjudication plus la réparation (à moins que l'acheteur ne veuille la laisser en l'état, ce qui pour l'avoir vu serait vraiment dommage car il n'y a rien de rédhibitoire au niveau des dégâts),
Ou alors elle a été achetée avec un objectif de revente et auquel cas si on veut se retrouver il faut bien ajouter une petite marge au prix de revient total (adjudication + restauration) pour arriver à sa valeur marchande.
Et cela fait monter la cote.
A Vichy en décembre 2008, la selmer n°648 s'est vendue 18.000 euros au marteau.
Là, en 2012, la 793 qui était en plus mauvais état s'est vendue 19.000 euros au marteau.
Signe que les prix montent.
On ne peut pas se fier aux prix affichés par les marchands car le prix affiché est une chose, mais finalement on ne sait pas à quel prix la transaction se conclut effectivement (sans compter ceux qui n'indiquent pas de prix).
Et d'après ce que je sais les marchands qui affichent leurs prix ne sont pas forcément les plus chers.
Après dans les selmers il y a à boire et à manger.
Celle de Bireli sur eBay n'était pas si chère si on compare avec celle qui s'est vendue à Enghien.
Mais bon celle de Bireli avait changé plusieurs fois de mains (et même de fonds

).
Je ne sais pas si je suis un grave cas de selmerite aiguë mais c'est vrai que j'aime les instruments anciens pourvu qu'ils aient des cordes pincées.
L'expo Django est magnique de ce point de vue là : 12 selmers dans l'expo, dont la 503, la 566, celle du musée de Montluçon etc...
J'ai été très étonné par la 552 de Loulou Gasté avec le fonds et les éclisses en ébène de Maccassar, sans pan coupé.
En fait je concentre mes recherches sur un point en ce moment, celui de savoir si les guitares comprises entre 650 et 660 (environ) qui ont une date de vente dans le registre Selmer mais pas de date de fabrication peuvent avoir été fabriquées avant la guerre (ou pendant puisqu'un ouvrier était resté à l'usine de Mantes et fabriquait des caisses en attendant la fin de la mobilisation).
Mon approche est donc assez bête mais j'essaie de comparer les bois des guitares comprises entre 550 et 580 d'une part et 650 et 660 d'autre part (notamment les éclisses car les fonds ont pu être changés, les manches c'est toujours du noyer et la table toujours de l'épicea).
Ce qui n'est pas facile car on ne croise pas des Selmer tous les 4 matins et les photos sont finalement assez rares.
Mais si vous avez des photos de guitares comprises dans ces numéros, je suis preneur.