Salut Stretch ! il m'avait bien semblé qu'il y avait un batteur en effet à un moment on entend distinctement un bruit de balais. Pas mal du tout ces enregistrements qui sortent avec des documents comme ça on peut vraiment apprécier l'envol de Parker.
En ce qui concerne Django effectivement je ne pense pas qu'il ait pu voir Parker qui était en train de se "relaxer" à la clinique psychiatrique du Camarillo (Ref. Relaxing at Camarillo), Parker avait craqué après son enregistrement fameux de Lover Man (1946, Jul, 29) il avait attiré l'attention en mettant le feu à sa chambre d'hotel et il était aller uriner nu dans la cabine téléphonique du hall de l'hotel. Il avait donc été immédiatement envoyé à l'asile Camarillo où il est resté jusqu'à fin janvier 1947 (1er enregistrement Février 47 avec les extraordinaires disques Dial que l'on connait). Django lui est parti le 6 février 1947 avec le paquebot Ile-de-France vers le Havre c'est son ami Harry Volpe qui l'a accompagné de l'hotel Henri Hudson jusqu'au port.
On sait que Django a rencontré et a joué avec le guitariste de Charlie Parker Remo Palmieri : ils étaient très amis car il parait d'ailleurs que Django avait payé la clinique pour que la femme de Palmieri puisse accoucher car Palmier(i) était fauché. Il a beaucoup écouté l'orchestre de Dizzy ou tout au moins sa section rythmique qui jouait en janvier/février 1947 au Famous Door mais on ne sait pas si Gillespie était là. John Lewis, le pianiste de Dizzy de l'époque, disait que Django venait les écouter en spectateur tous les soirs et qu'ils devaient littéralement le foutre dehors pour qu'il aille à l'heure au Café Society Uptown jouer avec Edmond Hall et son groupe.
Il y a avait une multitude de clubs de jazz à Manhattan en ce temps là : à 50m l'un de l'autre on trouvait le Famous Door, l' Onyx, le Carrousel, le 3 Deuces, Le Kelly's Stables, le club 21, le Jimmy Ryan, le Spotlight Club, le Samoa, le Downbeat, etc... il a dû se régaler notre ami Django à écouter de la musique et aussi enrager de ne pas pouvoir jouer. Sa seule consolation a été je crois la guitariste Mary Osborne qu'il était allé écouter au Kelly's Stables et avait laquelle il aurait volontiers fait quelques arpèges. Mary Osborne dit d'ailleurs dans ses mémoires qu'il lui embrassait les mains à la fin de chaque set...
Club jazz 1948.jpg
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