Guitare Jazz Manouche

voici une version assez acceptable d'une de mes valses .

je peux vous dire une chose ; elle n'est pas facile à jouer , et même moi je patine tout du long.
si elle pouvait un jour être écrite en partition, j'aurais grand plaisir à l'entendre jouée par un grand pro de la guitare classique.
mais ça m'étonnerait que ça aille jusques-là , car je n'ai pas de relations. et les relations ; c'est tout.

pour information ; Mi grave = Ré .


Lien vers la vidéo



une variation de cette valse est en cours ,elle me vient petit à petit , je ne force rien , je ne sais pas encore si elle viendra compléter la version de base ou si c'est un petit papillon qui fera son chemin parmi ses propres fleurs.

Yo,

Super, vraiment.

A+

Pfeuh

Belle compo, c'est personnel et bien interprété, chapeau.
Je me souviens que tu avais déjà posté une version il y quelques mois, une compo en évolution alors ?

@+

oui il y a quelques variations par rapport à celle du début, à la fin notamment.

En tous cas, tu as vraiment un langage musical personnel, c'est assez rare et c'est cool!

remi87 a écrit:En tous cas, tu as vraiment un langage musical personnel, c'est assez rare et c'est cool!

voila une remarque pertinente. je ne suis pas allé à l'école des "grilles d'accord pré-composées" sur lesquelles ont improvise des thèmes ( et je n'ai rien contre ) , je connais de nom les accords de base , et pas du tout le nom des autres accords que j'utilise, d'autant qu'ici en plus le mi est accordé en ré.
je crée à partir de "rien" , je suis avec une page blanche , et parfois , venu de "l'invisible" quelque chose semble me guider directement sur le manche , c'est en le jouant que je l'entends.
partant de là , je ne garde que ce qui me parait cohérent et frais .

ce qui est important dans ce processus, c'est de ne pas craindre de sortir completement des sentiers battus , et de s'égarer même tres loin ,changer de rythme en cours de route, de vitesse , ouvrir une fenêtre de respiration, plonger à pic , chatoyer sur les eaux...
jusqu'à la fin du morceau donc.

c'est là que la contrainte des grilles d'accords où on improvise montre ses limites. quand on marche sur un fil à trente mètres du sol, on ne s'encombre pas de grand chose. et bien là , c'est un peu pareil. on déroule un fil petit à petit sur lequel on avance. et miraculeusement , ça tient. car oui, c'est toujours un petit miracle à chaque fois. et là , le mot est employé de maniere juste. (pas comme à la télé où on l'emploie pour des choses qui n'ont rien à voir).

dans ces compositions je crée - ou plutôt je reçois - toute la structure "graphique" ,mélodique, basses , arrangements , c'est du pur de pur , et pas facile à jouer.

je ne prétends pas être meilleur pour autant , d'ailleurs si ça devait devenir un sport , très vite ça vous déplairait . mais je pense que le processus dont je parle est l'une des seules façons de créer quelque chose qui n'existait pas avant qu'on le fasse.

à cela il faut ajouter que nous sommes influencés par tout ce qu'on entend depuis notre enfance et ce qui nous a pénétré plus profondément. les albums vinyles de django et ceux de tony murena, bach , rossini , vivaldi , joaquin rodrigo , yepes , les génériques télé , le chant des oiseaux , etc ...
dire qu'on crée, c'est peut être trop donc, disons qu'on assemble , inspiré par une main invisible qui connait le chemin.

vous disiez "tu as un langage personnel , c'est rare" ... si Django n'avait pas eu un langage personnel , vous n'en n'auriez jamais entendu parler.