Guitare Jazz Manouche

Salut les collègues,

J'ai un problème en impro, j'ai du mal à choisir mes notes pour que çà sonne mélodieux

Comment faites-vous pour gérer les tension et résolutions ?

Aussi, pour utiliser les gammes, est-ce que c'est comme les arpèges, c'est à dire un type de gamme par accord ? je parle pour un niveau simple bein sûr, je ne sui pas encore dans les modes et tout çà...

A+,
Mitch

Le bon moyen est de cibler les tièrces et septième en respectant le mouvement des voix à l'intérieur des accords.

Le chemin pour arriver sur ces notes cibles est aussi à choisir avec appogiatures, entourage de notes, chromatisme.

je travaille souvent par groupe de deux accords ou trois avec une petite étude en testant à l'oreille aussi pour le choix des notes.

Y apas longtemps j'ai travailler une fin de valse ( valse noble), ca donne une ossature pour tourner autour.

Pecuso a dit :

Le bon moyen est de cibler les tièrces et septième en respectant le mouvement des voix à l'intérieur des accords.

Je ne comprends pas ce que veut dire le mouvement des voix à l'intérieur des accords , peux tu nous donner un exemple sur une suite de deux accords ou comme tu le sens car ça m'a l'air très intéressant.
Merci

mitch, t'inquiète j'ai la solution !!!!

Ecoute un peu ton cœur
Il t'apprend la tendresse
Que désire ton âme?
De la délicatesse

Dieu a créé l'amour
Au jour du 7ème jour
Un amour si fragile
Fabriqué en argile
C'est dit dans l'évangile
Retrouve dans ta tête
Ton âme de poète
souviens-toi comme c'est chouette
Le parfum des violettes
Un champ de pâquerettes

CHORUS:
Suis moi……là
Tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme, et volupté
Redonne un sens à ta vie
En y mettant de la PO---E---SIE

ptain j fais du michmich...

putain on a perdu des hommes la

Au secours !

Allez, sérieux !

Le mouvement des voix à l'intérieur des accords, c'est le voicing et surtout ce que tu en perçois .

Les notes cibles des accords établissent ce voicing, les autres sont tout à fait secondaires.
Les tierces et les septièmes (ou les sixtes !) sont les plus courantes.
Mais toutes les notes de superstructures (9è, 11è, 13è ) et aussi toutes les notes altérées (les quintes dim ou aug, les sus 4...) sont autant de notes cibles.

Et attention, quoi qu'on fasse, c'est la résolution qui compte ! Tu peux te planter 10 fois dans une impro, si tu arrives à cheminer de ton erreur à la résolution d'une manière homogène, on hurlera au génie ! Si tu ne fais aucune erreur et que tu loupes ta résolution, tu passeras pour un con.

Et alors, svp! svp! svp! l'analyse de l'improvisation, c'est après qu'on la fait, pas avant. Une impro, c'est une création spontanée, pas une résolution de problème.

JeePee,

D'accord avec toi. Une chose très importante en musique live est de retomber sur ses pattes au moment de la résolution des tensions. En fait, c'est ce sentiment de soulagement qui donne une partie du plaisir au mélomane. Ca va loin des fois: jeu out (méga-tension) et retour au jeu in (résolution). D'ailleurs, les tensions peuvent s'exprimer autrement que par les notes de la mélodie du chorus: ça peut être aussi rythmiquement avec des syncopes (tensions) et le moment où l'on revient sur le temps (résolution), avec un petit motif musical que l'on répète beaucoup (tension) et que l'on arrête (résolution), le genre de truc bien utilisé en blues et en jazz.

Pour revenir au topic, il y a plein de façons d'ajouter des tensions sur un accord, n'importe quelle note qui ne fait pas partie des 4-5-6 notes de l'accord conviendra. Pour les choisir, on peut travailler les gammes à titre d'exercice histoire de s'habituer à la sonorité caractéristique de chacune d'entre elles. Ca prend du temps. Après, lorsque l'on joue, il vaut mieux à mon avis être concentré sur la sonorité plutôt que sur les notes cibles. Pour ma part, je n'arrive toujours pas à exploiter les notes cibles (à part la fondamentale ) en fait. Par contre, j'arrive de plus en plus à sentir où je suis sans avoir la moindre idée de l'accord qui est joué dessous, juste en fonction de la sonorité. Je pense que c'est une question d'habitude... Le travail des voicings aide énormément dans ce sens j'ai remarqué. Enfin pour moi...

Yann

JeePee a écrit:Et alors, svp! svp! svp! l'analyse de l'improvisation, c'est après qu'on la fait, pas avant.

Aaaaahhh! C'est bien dit ca!!!

C'est drole, moi, l'impro, je vois ca un peu comme quand on telephone a une fille qui nous tente. Quand on est jeune adolescent, on a beau se preparer un texte, meme le pratiquer, on va inevitablement dire des conneries! C'est avec la pratique, l'experience, et la confiance qu'on apprends a bien se debrouiller!

Je crois qu'il n'y a pas mieux que ses propres erreurs pour apprendre... Plus on reste fidele a soi-meme, moins on triche, plus notre jeu sera personnel et unique, donc interessant.

en fait la tension a ce moment la ce serait comme quand le matador joue avec le taureau et la résolution c'est le olé ?
meme si j'aime pas qu'on torture des betes ...
mouais c ne facon de voir qui peut etre interessante
olé

Mitch, j'ai bien lu le post et je vais essayer d'apporter ma petite contribution. Je ne suis pas moi même un soliste confirmé, loin de là, et je suis en outre totalement nul en impro pour le moment.

Il faut séparer les choses, jouer des trucs perso et réellement improviser, c'est deux étapes distinctes. IL y a à mon avis, deux mots clés dans ton post "impro" et "mélodieux".

Mélodieux tout d'abord. Bon là, c'est pas sorcier. Jouer perso, jouer beau, jouer agréable, dans le style, en plus de jouer juste bien sûr.

Je suis quelqu'un de pragmatique et je favorise les méthodes efficaces. Y'a deux personnes à mon avis qui retracent remarquablement les grandes lignes de ce truc sur ce forum: Jee Pee et Chrisgadjo. Pour Jee Pee, va voir plus bas le post "travailler l'impro", çà vaut de l'or. Chrisgadjo enfin, a fait un exposé là dessus qui vaut son pesant de cacahuètes. Recherches le post, je crois qu'il s'appelait "arpèges, expression limitée". Il a écrit carrément trois ou quatre pages et c'est remarquable.

Etudie les deux. LONGUEMENT. C'est à mon avis ce qu'il faut faire. Les arpèges servent à deux choses pour résumer, habiller les notes que tu cibles ( quand t'a trouvé une bribe de mélodie en guise de chorus ) et, de manière générale, en les travaillant jusqu'à plus soif, te "fourrer" un langage dans la tête, dans le coeur et dans les doigts. C'est long tout çà, très long.

T'a la méthode Wrembel ? Pour le langage de Django, c'est le top. Pour une vingtaine d'euros, çà vaut pas la peine de s'en priver.

Mais tu parles d'impro dans ton post. C'est l'étape suivante çà. La véritable impro, en jazz, c'est quand ton solo jaillit sur l'instant ( en plus d'être perso bien sûr ) et qu'il n'est pas le même que celui que t'a joué la veille sur le même moceau et différent de celui que tu jouera demain toujours sur le même morceau. Et là...c'est plus pareil. Chrisgadjo en parle de façon très réaliste dans ce fameux post. En clair, la véritable difficulté de l'impro, c'est que çà jaillisse comme l'éclair sous les doigts, sur l'instant. C'est pas de la tarte, surtout quand çà va vite. Il faut se fourrer le langage pendant des heures, des jours, des années dans les doigts pour que çà tombe pile poil sur les bonnes notes. Justes et belles. Comme je l'ai dit, perso, je n'improvise pas encore. J'essaie juste, doucement, doucement, en tatonnant de longues heures, de monter des chorus perso. Après la véritable impro, c'est l'étape suivante.

Enfin, faut pas se leurrer. On a pas tous les mêmes capacités. Ceux qui retiennent dans la tête un maximum d'intervalles sur la guitare sont avantagés. C'est indéniable.

C'est ma façon de voir çà. Si çà a pu t'aider.

Merci beaucoup à tous pour vos réponses !

Je vais consulter tout çà, merci !

A+,
Mitch