Guitare Jazz Manouche

Ahhh, René Thomas

Un inédit a fait son apparition sur YouTube il y a quelques jours, pour le plus grand bonheur des amateurs. C'est un live de 1974 (soit quelques mois avant sa mort).


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Ce qui me rend fou chez René Thomas, c'est son inspiration jaillissante, perpétuelle, mais toujours cohérente. C'est flagrant sur ce blues, "All morning long". En 7 minutes, René Thomas raconte une histoire, construit son solo grille par grille, tout est évident.


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Quant à la question des accords géométriques, je me souviens d'une interview à Jazz Hot où il en parle. J'ai même un numéro spécial de ce magazine (publié fin 80s-début 90s) où apparaît un scan d'une "partition" de René Thomas qui confirme tout ça

Salut,

Je crois que la tab intéresserait du monde... si tu as le droit...

Pascal

Terrible le chorus half nelson une fois que le René est chaud, gracias Steven.
Si fatche pétarès la partitura >> Der Gouda

Merci, bien sympa tout cela

Je découvre plein de chose sur René Thomas.

Moi je découvre tout court René Thomas et c'est chouette.

des soupçons de Charlie Christian par moments non ?

AllezAlainRockOn a écrit:des soupçons de Charlie Christian par moments non ?

René Thomas jouait sur une Gibson ES-150 (le "modèle Charlie Christian") équipée d'un micro à barrette (le fameux "micro Charlie Christian") que Gibson installait sur ses guitares dans la 2e moitié des années 1930. D'où ce son caractéristique. René Thomas avait d'ailleurs mis du temps avant de trouver cette guitare...

Ce modèle de guitare, avec le même micro, était utilisé par les Américains Jimmy Raney, Jimmy Gourley ou encore Ronnie Singer.

Je ne vais pas vous faire la bio de ces guitaristes mais, en bref :
- Jimmy Raney est le guitariste "cool" (ce courant jazz des années 50) qui a installé le style et a influencé nombre de guitaristes de cette époque. Les sessions au Storyville, en 1951, en quintette avec Stan Getz, sont un must. Et il a fait quelques séances sur le label Vogue à Paris en 1954.
- Jimmy Gourley (qui avait rencontré Raney aux États-Unis) s'est installé à Paris au milieu des années 1950. Il a emporté dans ses bagages ce style américain qui plaisait tant à des guitaristes actifs à Paris qui s'appelaient René Thomas, René Mailhes ou Laro Sollero (on pourrait aussi citer Sacha Distel).


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Mais, à mon sens, Charlie Christian est plus le dernier guitariste swing que le premier guitariste bop. Ses phrases étaient encore très syncopées, là où celles de Raney sont plus "coulantes".

Merci Steven. De belles infos et pistes à prospecter.

merci Steven ,serait il possible d'avoir un scan de la partition dont tu parles

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https://www.youtube.com/watch?v=mVmzcrNfA5M

ok il y a une histoire, mais elle donne comme l'impréssion d'etre hacher, linéaire, une histoire sans fin. J'écris en écoutant les morceaux alors je mets sur la toile que mon ressenti d'auditeur. Il est clair que monsieur René Thomas a beaucoup de technique d'ailleurs qu'il maîtrise, mais les moments chantés son rare et l'émotion n'est pas au rendez-vous. Peut être une caractéristique du bebop. En faite j'apprécie le bebop mais pas plus que çela. Pourtant dite- moi si je me trompe, cette musique c'est bien de l'improvisation tonale ? avec une approche différente de ce que j'écoute habituellement.

Merci Steven et aux autres d'avoir partagé leurs infos ''avant que leurs mémoires ne se vident ''

Sur l'INA on trouve aussi une video du 05 avril 1971 "Djangologie - Hommage à Django reinhardt" avec, entre autres, René Thomas qui parle de Django et qui joue "Manoir de Mes Rêves" et "Stephen's Blues"

C'est ici : http://www.ina.fr/video/CPF86644442 à 13'38

Steven a écrit:
Mais, à mon sens, Charlie Christian est plus le dernier guitariste swing que le premier guitariste bop. Ses phrases étaient encore très syncopées, là où celles de Raney sont plus "coulantes".

Ouais enfin c'est un peu enculer les mouches ça ...

Sérieusement Christian était à la charnière des 2 courants, et malgré les tartines de journalistes qui ne pinaient rien à ce qui se passait en bop et ont parlé de rupture ou de révolution, c'est quand même assez proche au départ, tu joues juste plus vite avec quelques explorations harmoniques mais on est pas chez Coltrane non plus. Par exemple le Body Soul de Coleman Hawkins était déjà largement précurseur du bop dans ce sens, et c'était pas un bopper. C'est pas une histoire de legato ou staccato, ça après c'est le style de chacun, difficile de trouver plus différents que Miles, Clifford et Dizzy dans le phrasé et pourtant c'était tous des boppers.

On va mettre tout le monde d'accord sur le bop dans le swing ou l'inverse avec Benson dans les chaussettes de Christian chez Goodman, celui qui n'aime pas honte à lui
En prime une pompe qui drive de folie par GB.

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Bien sympa ce post qui nous prouve s'il en était besoin, qu'il y a encore bcp. de choses à découvrir sur ces guitaristes restés un peu trop dans l'ombre de la "musique anglo-saxonne" qui avait envahit les ondes des années 60!!!....Et les noms qui figurent sur ce post sont du même tonneau pour la plupart...car hélas, la guit.jazz jouait en milieu fermé avec peu d'audience!

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merci Raoul....en ces temps difficiles, ce p'tit son d'guitare me fait du bien!!!

Interressante cette bio de rené Thomas! A la fin l'anecdote de Sacha Distel, ça fait mal! Y en a qui se font chier à jouer des triangles, des carrés, des losanges dans tous les sens alors qu'il suffit de pondre des pommes, poires et des scoubidous pour avoir la notoriété...pffffffff c'est triste.

Excellent Percuso !

joel a écrit:J'avais jamais pensé à partager ça ici, mais comme il y a des aficionados de René Thomas, voici une vidéo de 1970 en trio avec Lubat et le regretté Eddy Louiss.paris taxi Airport
Ca permet de se rendre compte de ce qu'est devenu le PAF français quand tu vois ce qui passait à la télé à l'époque dans les émissions de variété.

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C'est super

Ouai merci pour la vidéo.