Vous aimez les chiens ?
Publié: 23 Sep 2015 00:54Imaginez, 45 mn au salon avec Drucker et ses invités, mais….le Master of Ceremony c’est pas Drucker mais Oscar Peterson, à la place du canapé rouge c’est un piano à queue , et les collègues de bureau invités c’est pas Claire Shazam et Patrick Poivrot D'Abord mais Joe Pass et Count Basie.
Oscar Peterson donc reçoit ses amis, joue un petit morceau, à la basse c’est juste NHOP (quel son fantastique ce contrebassiste, pas spécialement là mais c’était vraiment un des plus formidables musiciens qui soient), interviewe Joe Pass qui joue magnifiquement Ain’t misbehavin en solo, ça a de la gueule.
Puis évoque avec Count Basie qui vient de jouer un morceau avec son Big Band les souvenirs de la musique et des géants croisés en s’esclaffant comme des gamins qui ne sont pas tombés du nid la semaine dernière mais qui ont gardé la fraicheur et la malice de l’enfance.
Quelques interludes musicaux ensemble, et ces conversations de gentlemen rigolards et toujours classe, la classe américaine. Ou l’on apprend des détails tels que Basie préfère les pianos avec un toucher plutôt léger, ou que certains pianos comportent des extra notes basses cachées par un rabat et comment les jouer (en tout cas moi je l’apprends). Et un tas de ping pong/anectotes entre les deux:
Peterson à Basie: les 2 plus grands orchestres du jazz sont le tien et celui de Duke Ellington. Qu’est ce qui vous différencie selon toi ? « Class « répond Basie pince sans-rire avant de s’écrouler de rire avec Peterson. « Duke c’est le boss » dit Basie, la modestie pas feinte de ces types farcis de talent.
Ou quand ils évoquent leurs rencontres respectives avec Art Tatum, le pianiste ultime, un peu comme Django pour les guitaristes mais plus inatteignable encore (la poésie pour django en plus je trouve). Tatum qui joue volontiers à intimider les autres pianistes qui voudraient jouer les new kids in town. Tatum à Peterson après un concert: tu joues bien. Puis il va au piano et joue 10 mn de plans d’extra-terrestre avant de lui dire: « quand j’en aurais fini avec ça tu pourras le prendre ».
Je suis pas un fan du jeu de Peterson qui ne m’ enmenait pas plus que ça malgré sa virtuosité, mais voir le type avec sa classe a révélé l’élégance de son jeu à mes yeux, le style c’est l’homme comme disait l’autre.
C’est en anglais mais si vous pouvez vous en sortir c’est un régal (je suis pas un crack en britton mais j’en ai quand même capté pas mal, malgré que j’arrive pas à comprendre certaines vannes de Basie, il a vraiment un accent pour les pros). Et puis leurs tronches et mimiques en gros plan causent tout autant.
Et un petit Pass / Peterson /NHOP pour finir.
Bref, c’est un instant de grâce du bon temps roulé, et pour ceux à qui ça dit et qui connaissent pas, c'est là:
Lien vers la vidéo
Oscar Peterson donc reçoit ses amis, joue un petit morceau, à la basse c’est juste NHOP (quel son fantastique ce contrebassiste, pas spécialement là mais c’était vraiment un des plus formidables musiciens qui soient), interviewe Joe Pass qui joue magnifiquement Ain’t misbehavin en solo, ça a de la gueule.
Puis évoque avec Count Basie qui vient de jouer un morceau avec son Big Band les souvenirs de la musique et des géants croisés en s’esclaffant comme des gamins qui ne sont pas tombés du nid la semaine dernière mais qui ont gardé la fraicheur et la malice de l’enfance.
Quelques interludes musicaux ensemble, et ces conversations de gentlemen rigolards et toujours classe, la classe américaine. Ou l’on apprend des détails tels que Basie préfère les pianos avec un toucher plutôt léger, ou que certains pianos comportent des extra notes basses cachées par un rabat et comment les jouer (en tout cas moi je l’apprends). Et un tas de ping pong/anectotes entre les deux:
Peterson à Basie: les 2 plus grands orchestres du jazz sont le tien et celui de Duke Ellington. Qu’est ce qui vous différencie selon toi ? « Class « répond Basie pince sans-rire avant de s’écrouler de rire avec Peterson. « Duke c’est le boss » dit Basie, la modestie pas feinte de ces types farcis de talent.
Ou quand ils évoquent leurs rencontres respectives avec Art Tatum, le pianiste ultime, un peu comme Django pour les guitaristes mais plus inatteignable encore (la poésie pour django en plus je trouve). Tatum qui joue volontiers à intimider les autres pianistes qui voudraient jouer les new kids in town. Tatum à Peterson après un concert: tu joues bien. Puis il va au piano et joue 10 mn de plans d’extra-terrestre avant de lui dire: « quand j’en aurais fini avec ça tu pourras le prendre ».
Je suis pas un fan du jeu de Peterson qui ne m’ enmenait pas plus que ça malgré sa virtuosité, mais voir le type avec sa classe a révélé l’élégance de son jeu à mes yeux, le style c’est l’homme comme disait l’autre.
C’est en anglais mais si vous pouvez vous en sortir c’est un régal (je suis pas un crack en britton mais j’en ai quand même capté pas mal, malgré que j’arrive pas à comprendre certaines vannes de Basie, il a vraiment un accent pour les pros). Et puis leurs tronches et mimiques en gros plan causent tout autant.
Et un petit Pass / Peterson /NHOP pour finir.
Bref, c’est un instant de grâce du bon temps roulé, et pour ceux à qui ça dit et qui connaissent pas, c'est là:
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