la technologie CD/DVD est une technologie de merde, d’un bout à l’autre de la chaine de traitement:
> Les CDs et DVDs (peu importe pour quel usage) sont des supports fragiles, et leur durée de vie est notoirement limitée. Qui n’a pas expérimenté les fucking sauts ou bégayages sur un CD ?
> l’emballage standard des CDs est juste une plaie (trop cool de défaire la couche protectrice la 1ere fois n’est-ce pas?), il est laid, et agréable à manipuler comme le bout de plastic mal dégrossi qu’il est, mal pratique au possible, tant pour l’ouverture que pour l’extraction (c’est le terme juste) du « précieux » CD et la ré-insertion dans l’emplacement prévu avec les pattes de maintien trop ou pas assez ajustées). Sans parler des boitiers multi-CDs, quel bonheur
>le format de l’emballage est trop petit pour permettre une lisibilité facile pour tout le monde pour peu qu’il y ait du texte éditorial suffisamment consistant, trop petit aussi pour mettre en valeur les qualités graphiques/design de l’habillage (trop cool aussi d’extraire la « pochette » de son compartiment, la déplier pour déchiffrer les caractères nains inclus, puis la réinsérer dans le boitier).
>le lecteur CD lui-même est fragile, bruyant, et pas réparable une fois en panne comme le veut le tout jetable qui fait tourner la belle économie qui domine le monde
> la techno des lecteurs de CDs est appelée à disparaitre vu son manque de qualité aux standards électroniques/informatiques d’aujourd’hui, et vu la dématérialisation massive.
De par le fait , je soupçonne que les discothèques constituées de CDs seront à terme pas si lointain pour les djeuns inécoutables faute de lecteurs disponibles neufs ou en état de marche et aussi à cause du manque de longévité reconnu du support CD lui-même.
Les « maisons de disque » comme on disait, ne sont pas responsables de la merdicité (merditude en charente-poitou) du media CD/DVD, mais par rapport à l’offre dématérialisée, bien difficile de convaincre de la plus-value de l’objet quand l’objet est aussi bancal par structure (je ne mets pas en cause le travail éditorial et graphique qui peut être fait par la profession, mais son rendu).
L’augmentation massive de disques vynil avec leurs belles (ou pas) pochettes en carton à la taille appropriée pour mettre en valeur le visuel n’ est sûrement pas un hasard. Et une platine tourne disque est maintenable contrairement aux lecteurs CD. Le point négatif du vynil est son empreinte écologique, le PVC étant plutôt polluant de sa production à sa destruction.
Bref, je me demande quelle stratégie pour l’avenir les majors -par exemple, puisque mitch en cause et travaille dans ce milieu si j’ai bien tout compris- ont pour redonner de l’attractivité au support matériel en produisant des objets durables qui mettent en valeur le travail éditorial et l’aspect graphique et donnent envie de les garder chez soi, comme des livres dans une bibliothèque par exemple ? j’aime les objets culturels populaires comme livres et disques qui habitent une maison, et donc je suis curieux . Une possibilité que j’entrevois, pas ragoutante à mon gout, est musique dématérialisée pour tout le monde, et support matériels custom luxueux et chers en quantité plus limitée pour les nantis.
Sinon, bien sûr, l’argument de la meilleure rémunération de l’artiste via l’achat de CD que via les plates formes streaming si c’est le cas est « entendable », mais il s’agit plus d’ un problème de réglementation de la rémunération qui se heurte à la loi écrasante de l’accaparement des richesses appliquée par les grands groupes et qui préside à l’économie mondiale.
Et si on considère que par exemple, la major Universal Music est une filiale de Vivendi/bolloré, qu’universal a dealé avec Spotify, difficile d’opposer l’un à l’autre et dire achetez des objets laids et mal pratiques pour pallier le problème de la répartition inique des richesses. Au finish, les $ sont aspirés par différents aspirateurs pour atterrir dans le même sac au détriment de l’artiste à quelques exceptions près.
Ce n’est en aucun cas une remise en cause des gens réellement passionnés de musique qui travaillent dans les majors, je n’imagine pas que leur avis compte au plus haut niveau, et la soumission à la loi des grands groupes n’est pas l’apanage de l’industrie musicale.
Bref, ni spotify, ni CD, l’objet culturel musical populaire de demain est à réinventer moi j’dis, et vous pouvez me croire, j’y connais que pouic
Oulà, le pavé hétéroclite, c’est pas demain la veille que j’en recaguerai un comme ça.
Vous l’aurez compris si vous avez tenu jusque là, j’ entrave nada dans c’t’affaire (curieux de l'avis des pros, mitch?), mais j’aime PAS les CDs
à quoi ça tient quand même
et vive le live et les médiathèques qui en plus de leur grande utilité, ont l'amabilité de stocker les CDs/DVDs en dehors de chez moi