[blog] Django Reinhardt dans la presse

[Mitch]

Génial merci Gatsby !!!

[Paps]

Et celui la, tu l as Gatsby? (C est le petit reproche que je ferais a la formule du blog, c est que c est pas facile de retrouver qqc mais c un plaisir de vagabonder de page en page)
https://gypsyjazzuk.files.wordpress.com/2014/11/djangostreetambulant.jpg

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Nan mais ça me dit quelque chose! Tu l'aurais en plus grand (avec la référence et date exactes)?
Oui je suis d'accord que le blog est pas forcément pratique pour retrouver un article, faut fouiller un peu. Ou tout enregistrer en jpeg dans ses dossiers personnels avec comme titre "date + journal".

[Paps]

Nope desole j ai pas de details, je viens de tomber dessus ici
Pour ceux qui n ont pas une bonne vue, l article dit
C est un cliche inattendu que nous a envoye notre reporter photographe. Voici le contraste surprenant du virtuose Django Reinhardt qui est le plus grand guitariste du monde (on le voit a l extreme droite) ecoutant la complainte des rues hurlee dans un vieux pavillon de gramophone et accompagnee de l habituel accordeon. Si Django Reinhardt aime les musiciens ambulants qu il ecoute souvent au cours de ses promenades, c est que, ne gitan, il a connu lui meme les longs deplacements. Devenu vedette, il fait certes encore de longs voyages mais combien ils sont differents de ceux des premieres annees de lutte. Ces premieres annees qui furent les plus belles dit-il.
https://gypsyjazzuk.wordpress.com/gypsy ... che-gypsy/

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C'est un très bel article, merci!

J'ai retrouvé la référence :
- Revue Les Cahiers du film, 1re quinzaine de juin 1943, contenant l’article « Le grand guitariste Django Reinhardt aime les musiciens ambulants », coll. G. Lesigne.

J'essaierai de mettre la main dessus et de l'agrandir.

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Par chance j'ai retrouvé sur mon vieux PC tout un dossier de photos de Django, et parmi elles l'article des Cahiers du film que tu as posté, Paps, en plus grand. C'est pour ça que l'image me disait quelque chose. A voir ici :
https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... juin-1943/

Récemment j'ai posté quelques articles, dont un en allemand
https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... sept-1946/

Un paragraphe d'un journal suisse qui dit qu'il est interdit aux gitans de voler quoi que ce soit dans la région de Samois parce que DR y est enterré....!
https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... llet-1959/

Enfin un article d'un journal suisse à peine démago sur Django symbole du jazz commercial et des plans clichés à répétition, comme on le sait tous :
https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... -fev-1947/

[AllezAlainRockOn]

tjs du bon boulot, merci à vous.

[gatsby]

tjs du bon boulot, merci à vous.

Oh tu peux me tutoyer
Merci! Y a pas mal d'articles et de photos qui arrivent

[AllezAlainRockOn]

tjs du bon boulot, merci à vous.

Oh tu peux me tutoyer
Merci! Y a pas mal d'articles et de photos qui arrivent

Quel culot (commercial) de si mal me connaitre !
(un article qui commence pas si mal et qui finit très mal)

J' incluais Paps dans le remerciement gatsbouille ( t' hallucines bien, c'est clair ça )

[gatsby]

A lire absolument : l'article du Time Magazine (18 nov. 1946), qui avec celui de Newsweek (voir plus bas sur le blog), marque l'arrivée de Django aux Etats-Unis. Selon Duke, Django ne joue pas du jazz mais sa propre musique, ou "Django music", d'où le titre de l'article.
https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... -nov-1946/

Blog >>> https://djangoreinhardtdanslapresse.wordpress.com/ <<<

[AllezAlainRockOn]

https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... -nov-1946/

Django Reinhardt était certain que tout le monde devait avoir entendu parler de lui.
N' y avait-il pas de critiques de jazz comme le Français Hugues Panassié pour le nommer premier artiste de jazz Européen et le plus
grand guitariste de jazz du monde ? Django était si certain d'être célèbre aux Etats Unis qu'il laissa sa guitare en France: les fabricants
de guitares américains lui donneraient des guitares et le payeraient pour les jouer.
La semaine dernière, avant de pouvoir monter sur scène au Music Hall public de Cleveland, il a dû sortir et emprunter une guitare...
Le gestionnaire de concert, pour sa part, n'avait jamais entendu parler de Django Reinhardt et donc le nom de Django n'est jamais
apparu sur le programme ( "Concert de Jazz de Duke Ellington" )...

traduction à continuer...


Je trouve cette article d'une "condescendance routinière"...
( sentiment perso général sur la plupart de ces articles de la presse américaine à propos de Django )
On appuie souvent sur le fait qu'il est basané, ne sait pas lire et tombe des nues toutes les 2 mn; que sa femme pèse une tonne..etc.
(comme si les américains étaient minces, mdr)... amenuiser, garder le bon rôle... zarbi ou juste américain ?

Django imaginait- il vraiment être si célèbre aux Etats Unis et que tout lui serait servi sur un plateau ?
Était-il naïf et si peu humble à ce point là ? J'ai du mal à le croire. Ou est-ce Duke Ellington
(celui ci l'admire et l'impose) qui lui avait fait miroiter beaucoup d' étoiles en l'invitant ?

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C'est vrai que pas mal d'articles reprennent des bribes d'informations biographiques pas forcément très classes ni très intéressantes, mais à l'époque ils n'avaient certainement que ça. Je ne trouve pas l'article du Time particulièrement condescendant ; je suis tombé sur des comptes rendus d'enregistrements tirés de Jazz Hot, par Hodeir, où Django se fait tirer dessus à boulet rouge. Quant à Django pensant que tous les luthiers américains viendraient se jeter à ses pieds pour lui offrir leurs guitares, c'est fort probable, vu l'égo du personnage. Quand tu te fais inviter par Duke Ellington (dont le big band à l'époque était reconnu unanimement comme le meilleur au monde), la moindre des choses que tu fais c'est que tu prends ta guitare. Mais ça c'est nous qui projetons notre logique sur Django qui s'en foutait royalement ; il était parti absolument sans bagages. L'article fait transparaître aussi la désilllusion qu'il a dû éprouver : "Quoi, on ne me connaît pas ici??" Avec le recul, c'est amusant, mais ça montre aussi que DR était avant tout un phénomène européen, avant de devenir mondial. Enfin, pour la couleur de la peau, c'est vrai que ça revient souvent dans la presse américaine, mais particulièrement dans la presse française aussi (jazz noir vs. jazz blanc). Delaunay, dans son livre, insiste aussi sur le côté foncé de sa peau, si je me souviens bien. Oublions pas que sa mère était surnommée Négros, justement en raison de ça.

[AllezAlainRockOn]

Oui après tout ce ne sont que des journalistes ( )

Merci pour ton point de vue sur la chose qui confirme et infirme à la fois mon sentiment.

[raoul maboul]

Juste un intermède pour signaler que j'ai vu il y a quelques jours que la traduction en français de l'autobiographie du Duke "Music is my mistress" vient enfin de paraitre (étonnant que ça ait mis tout ce temps, d'autant que même la version originale était dure à dénicher par ici).

Le Duke y consacre notamment un paragraphe par musicien ou entourage qui ont compté dans son parcours (un sacré who's who), et on reste rêveur quand il décrit ses tournées en Irak, Iran, Syrie, Afghanistan...une autre époque.

Quelques lignes sur Django, déjà citées il y a quelque temps mais on est en plein dedans:
"Among those i think of as citizens of Paris was Django Reinhardt, a very dear friend of mine, and one whom i regard as among the few inimitables of our music. I had him on a concert tour with me in 1946, so that i could enjoy him the more. He was not billed because he was booked after the tour had been sold and the advertising was out. I always said that Django was a great believer, because a believer is an optimist who thinks of tomorrow, and one of Django's favorite sayings was "Tomorrow, maybe..."

[AllezAlainRockOn]

Merci Raoul pour la pierre:

Un Citoyen de Paris, un ami, un grand croyant, un optimiste tourné vers l'avenir selon Duke dont la devise était " Demain peut-être... ".

L'idée de remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même me plait bien... ( je d' jokeeuh... )

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Tenez, on en parlait justement hier. Jimmy Weiser relève ici quelques-unes des contradictions qu'on a évoquées (Jazz Hot, déc. 1945). Pardon pour la qualité, mais c'est lisible quand même! C'est intéressant parce que Weiser a rencontré Django, l'a accompagné à la gare, etc., et par lui on connaît les impressions de Django sur la archtop qu'on lui a filée!

https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... -dec-1946/

[AllezAlainRockOn]

Il est bien vivant et "closer "cet article, ha ouais, super gatsby merci beaucoup.
( dommage qu'ils soient toujours si courts )

[AllezAlainRockOn]

https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... -nov-1946/

Django Reinhardt était certain que tout le monde devait avoir entendu parler de lui.
N' y avait-il pas de critiques de jazz comme le Français Hugues Panassié pour le nommer premier artiste de jazz Européen et le plus
grand guitariste de jazz du monde ? Django était si certain d'être célèbre aux Etats Unis qu'il laissa sa guitare en France: les fabricants
de guitares américains lui donneraient des guitares et le payeraient pour les jouer.
La semaine dernière, avant de pouvoir monter sur scène au Music Hall public de Cleveland, il a dû sortir et emprunter une guitare...
Le gestionnaire de concert, pour sa part, n'avait jamais entendu parler de Django Reinhardt et donc le nom de Django n'est jamais
apparu sur le programme ( "Concert de Jazz de Duke Ellington" )...

Suite >

Mais lorsque Le Duc(Duke) présenta sur scène le légendaire Django , il y eut des murmures (rumeurs) de surprise et aussi de forts applaudissements de l'auditoire -- Plus encore quand Django eut terminé Tiger Rag ( Ragtime Du Tigre RaggedD Time / Ragtime ou Rag-Time pour les Ethymologistes) et Honeysuckle(Chèvrefeuille Rose...)

coming...

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Honeysuckle, stp...

[AllezAlainRockOn]

https://djangoreinhardtdanslapresse.wor ... -nov-1946/

Django Reinhardt était certain que tout le monde devait avoir entendu parler de lui.
N' y avait-il pas de critiques de jazz comme le Français Hugues Panassié pour le nommer premier artiste de jazz Européen et le plus
grand guitariste de jazz du monde ? Django était si certain d'être célèbre aux Etats Unis qu'il laissa sa guitare en France: les fabricants
de guitares américains lui donneraient des guitares et le payeraient pour les jouer.
La semaine dernière, avant de pouvoir monter sur scène au Music Hall public de Cleveland, il a dû sortir et emprunter une guitare...
Le gestionnaire de concert, pour sa part, n'avait jamais entendu parler de Django Reinhardt et donc le nom de Django n'est jamais
apparu sur le programme ( "Concert de Jazz de Duke Ellington" )...
Mais lorsque Le Duc(Duke) présenta sur scène le légendaire Django , il y eut des murmures (rumeurs) de surprise
et aussi de forts applaudissements de l'auditoire -- Plus encore quand Django eut terminé Tiger Rag et
Honeysuckle ya pas de mêêh ( Chèvrefeuille Rose... )

suite >
Le basané Django Reinhardt, aujourd'hui âgé de 36 ans, est un "Gitan" presque illettré qui naquit dans une roulotte
mais ayant consenti depuis peu à se sédentariser. Enfant, ( jeune garçon) il jouait déjà de la musique Dzigane à la guitare
et au violon. Puis à 19 ans il entendit un enregistrement de Louis Asmstrong : "Dallas Blues".

https://www.youtube.com/watch?v=789Co-Ad1AY

Voilà ce qu'il en dit : " Le reste de l'orchestre c'est mauvais mais Louis, il est formidable "
Après avoir écouté les enregistrements d' Amstrong, du Duke et de Tommy Dorsey,
ils se réunirent en 1935 avec un chaud violoneux nommé Stéphane Grappelli,
pour organiserLe Quintet Hot Club De France ( trois guitares, un violon et une basse) .

Leurs enregistrements des classiques américains de jazz ( Dinah; Lady Be Good, My Melancholy Baby)
sont des pièces de collection. La plupart des guitares sont "grattées" ( toutes les cordes jouées)
mais Django à développé un style de picking (cueillette des notes) à un doigt parce que sa main
gauche fut gravement brûlée dans un incendie et devint inutilisable pour les accords ( presque ) .
Ellington entendit Django pour la première fois en 1939 à "La Roulotte" : Cabaret où Django se produisait à Paris, rue Pigalle.
Le mois dernier The Duke à financé la traversée par avion de Django vers les Etats Unis pour une visite de six mois
( sa gitane femme de 113,398 kg (soyons précis) viendra elle, un peu plus tard).

Il n' ont répété que 20 mn avant leur spectacle de Cleveland.
Ils communiquaient par signes et monosyllabes, Django ne comprenant guère l' anglais.

" Tiger rag - en numéro un " ( 'un" dit en français par complicité semble t-il ), dit "Le Duc",
en levant le doigt. " Pour commencer, tu joues dessus " (Play around > s'amuser autour de )
..." juste quelques motifs " (Le Duc mimât quelques gestes de guitare).
"Ensuite, on envoie l' accord - blam ! - Et tu entres (introduis) Tiger à ta façon " puis on démarre en donnant le rythme
( Duke montre tout ça au piano) " Pigé ? " Django sourit avec enthousiasme. >



Ils firent le bœuf pendant cinq minutes, jusqu'à ce que, un à un , les gars de l' orchestre quittent leurs cartes à jouer,
leurs bavardages ou "petits sommes" et se rassemblent autour d'eux en poussant des encouragements:
" Va y , le Boss, fonce ! yah yah yah !

Duke nous dit :
" Django est un artiste total. Jazz n' est plus précisément le juste mot pour ça.
Le Jazz était cette musique "déguenillée" jouée vers les années 1920.
De nos jours, le Jazz doit être classé selon qui le joue. J' appelle ce que joue Django Reinhardt:
La Musique de Django. Il fait partie de ces musiciens incapables de jouer une note qui ne soit belle ou du meilleur gout.
Il est évidement un génial virtuose ".

fin.