Patrick Williams c'est toujours bien et le language utilisé est beaucoup plus simple et dynamique ( "L’
entente entre la guitare
magicienne, la clarinette
boisée d’André Ékyan, le piano
mélodieux d’Alec Siniavine et le chanteur fait
merveille, il y a bien là une sorte de
miracle: l’
alliance d’une
force à laquelle rien ne semble pouvoir résister – et ce d’autant plus qu’elle s’impose en
douceur – et d’une
pertinence absolue – rien dans ce que propose la guitare n’est en trop –, ces trois minutes offrent une image de la
perfection").
Mais l'éclairage sur les mécanismes de la création d'un marché et de son évolution et surtout l'analyse détaillée du rôle des intermédiaires de Roueff est beaucoup plus rare et édifiante. Intéressant également de constater que dans le Jazz Manouche on a utilisé les mêmes arguments que dans le passé : le rôle des Manouches tel qu'il est porté par un Lefort par exemple n'est-il pas équivalent en tous points au rôle et aux qualités qui furent attribuées aux musiciens noirs dans le Jazz-Hot par un Panassié ?
Entre 1953 et 1992 il a quand même fallut attendre 39 ans pour qu'un Romane hilare (à juste titre) nous explique que les gadjos pouvaient eux-mêmes jouer et créer du Djazz, la preuve !
L'analogie musique noire / musique Manouche peut être bien sûr développée de façon plus détaillée
- LHOM_215_0103.pdf
- Cette chanson est pour vous Madame
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(avec pour une première fois un recul sur l'aspect "ethnique" de la musique de Django par Patrick Williams)
En ce qui concerne les GAFA en tous cas ça marche fort pour le marché de la zique car selon le Figaro :
"Aux Etats-Unis, le plus gros marché au monde, les ventes de musique sous tous ses formats (physique, numérique, streaming) ont ainsi rapporté 8,7 milliards de dollars en 2017. Un tel chiffre n'avait pas été vu depuis 2008, même s'il est encore loin des standards d'avant la crise du disque. Encore une fois, cette hausse est largement imputable au streaming, toujours plus populaire auprès du grand public. Les abonnements aux plates-formes comme Spotify, Apple Music ou Tidal ont augmenté de 56% pour arriver à un total de 35,3 millions d'usagers.
Le secteur du téléchargement numérique - un temps présenté comme la solution à la crise du disque - continue lui son inéluctable chute: -25% pour les plate-formes comme iTunes. Les ventes physiques sont également en baisse, à l'exception du vinyle, toujours aussi populaire chez les audiophiles, et en hausse de 10%."